Restauration, Waterloo, Cents jours, Louis XVIII, Richelieu, Napoléon, Trois Glorieuses
Le 18 juin 1815: Défaite de Waterloo. Fin des Cents jours. Louis XVIII apparaît comme le roi de la défaite. L'Autriche et la Prusse notamment se montrent peu enclin à le soutenir. La France est coupée en deux, il y a des vainqueurs et des vaincus.
Le 8 juillet 1815, Louis XVIII rentre à Paris en ayant promis l'amnistie à tous ceux qui n'étaient pas les complices directs de Napoléon. Mais les conditions sont dures: l'indemnité de guerre se monte à 800 millions et l'occupation militaire est prévue pour sept ans. Louis XVIII voit alors une solution: pour remplacer Talleyrand, il fait appeler Richelieu, un ami du tsar.
[...] Decazes démissionne le 20 février. Chateaubriand s'exprimera ainsi: «le poignard qui a tué le duc de Berry est une idée libérale». Richelieu est rappelé. Celui-ci tente de mener une politique de centre droite en s'appuyant sur les droites. Une nouvelle loi électorale est votée en juin 1820, instaurant le double vote qui assure la prépondérance des grands propriétaires. La première application est un triomphe de l'extrême droite. La monarchie semble avoir le vent en poupe. La naissance du duc de Bordeaux rassure. [...]
[...] Des manifestations s'organisent notamment autour de Lafayette. Chateaubriand, un moment favorable à Polignac, donne sa démission de son poste d'ambassadeur à Rome. Le Globe déclare: «Le ministère est très décidé mais il ne sait pas à quoi». Tout ce qui vient du gouvernement est mauvais pour l'opposition. On reproche à Polignac d'être inféodé aux anglais, puis on lui reproche les dispositifs militaires. Une campagne défaitiste s'acharne sur le «traître Bourmont», chef des armées. Alger est prise le 5 juillet 1830 mais l'opposition ne se désarme pas. [...]
[...] L'opposition libérale y voit la résurrection de l'inquisition. Pour deux lois inutiles, le gouvernement vient de réveiller l'anticléricalisme. En resserrant les liens des paysans avec le trône, le gouvernement s'aliène la bourgeoisie voltairienne qui y voit des provocations. Mais le plus important problème laissé par Louis XVIII, c'est l'indemnisation des émigrés spoliés. Villèle trouve un compromis par la loi du 28 avril 1825: c'est un capital de 630 millions de francs qui est attribué aux émigrés. Les bénéficiaires sont pour la plupart déçus et l'opposition de gauche plaint les petits rentiers dépouillés par les nobles et inscrit dans l'histoire le «milliard aux émigrés». [...]
[...] La loi militaire de Gouvion Saint-Cyr en 1818 permettant la réintégration des anciens soldats de l'Empire. Et la loi de Serre en 1819 qui confie les procès de presse au jury et non au tribunal correctionnel. Dans La monarchie selon la Charte, Chateaubriand réclame le régime parlementaire complet avec le droit pour les assemblées de renverser les ministres. Louis XVIII prend conscience de la portée ultra-libérale de cet écrit et dissout la chambre qui s'oppose à Richelieu le 5 septembre 1816. [...]
[...] Le but de ce gouvernement selon Decazes? «Royaliser la nation, nationaliser le royalisme». Les premières mesures tentent de satisfaire la gauche. Decazes remplace d'un coup 16 préfets et 40 sous préfets, épure le Conseil d'état et rappelle en France 52 régicides. Mais sa volonté de créer un tiers parti à sa dévotion échoue et l'abbé Grégoire est élu montrant l'avancée des Indépendants . Decazes tente alors de se rapprocher de la droite quand se produit une catastrophe imprévisible: l'assassinat du duc de Berry, espoir de la dynastie, le 13 février 1820. [...]
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