L'histoire de France: la monarchie de Juillet

Thèmes abordés

Monarchie de Juillet, Louis-Philippe, Odilon Barrot, La Fayette, Constitution de 1791, séparation des pouvoirs

Résumé du document

Le 31 juillet 1830, Odilon Barrot a réussi à convaincre La Fayette de renoncer à la République et d'investir publiquement Louis-Philippe: il le fait en l'embrassant au balcon de l'Hôtel de Ville sous fond de drapeau tricolore.
Le 9 août 1830, Louis-Philippe est déclaré roi des Français sans qu'il ne soit tenu compte de l'abdication de Charles X en faveur du duc de Bordeaux, fils du duc de Berry. Le nouveau roi prête serment sur une charte révisée que l'on doit à Bérard. Il en revient donc au titre de Louis XVI dans la Constitution de 1791: roi des Français. Le préambule disparaît. Le régime émane de la volonté de la nation.
Cette charte apporte une nouvelle conception de la séparation des pouvoirs. Les Chambres partagent l'initiative des lois avec le roi et il y a une plus grande confiance à l'égard de la société civile... En 1831, une loi électorale abaisse le cens qui passe à 200F multipliant par deux le pays légal. La loi municipale de 1831, accorde un droit de vote plus large en décidant que dans les petites villes, les conseils municipaux seraient élus par le dixième le plus imposé des citoyens. Il faut «faire descendre la politique vers les masses» selon les termes de Maurice Agulhon.

Extraits

[...] Il en revient donc au titre de Louis XVI dans la Constitution de 1791: roi des Français. Le préambule disparaît. Le régime émane de la volonté de la nation. Cette charte apporte une nouvelle conception de la séparation des pouvoirs. Les Chambres partagent l'initiative des lois avec le roi et il y a une plus grande confiance à l'égard de la société civile . En 1831, une loi électorale abaisse le cens qui passe à 200F multipliant par deux le pays légal. [...]

[...] Il refusa toute réforme électorale ou parlementaire. Au élections de 1846, il préfère même se rallier quelques légitimistes plutôt que de faire une quelconque concession à la gauche. Guizot a une vision de la monarchie comme incarnation de la classe moyenne. Il représente un groupe de riches notables d'environ électeurs. Fondamentalement libéral, ce gouvernement écarte l'idée «état minimum» juillet 1842: mort accidentelle du duc d'Orléans qui est l'héritier du trône. Coup dur. Le nouvel héritier qui est le comte de Paris n'a que 4 ans. [...]

[...] Naissent des «corporations ouvrières». En 1840 est lancé Atelier pour les ouvriers sous la direction Anthime Corbon . En 1839 est publié Le voyage en Icarie de Cabet qui connaît un succès chez les ouvriers. En 1840 paraît Qu'est ce que la propriété? de Proudhon. Un socialisme français se dessine autour de Victor Considérant. On commence à bâtir ces sociétés fraternelles dans des expériences «pilotes»: phalanstère de Godin , communauté de Nauvoo au Texas . La révolution de février 1848 En 1846, une crise se profile du fait notamment de la maladie de la pomme de terre, de mauvaises récoltes de céréales, d'une crise industrielle et d'un crise financière de sur-investissement due à la loi ferroviaire. [...]

[...] Le 23 les troubles persistent, Guizot cherche à faire donner la garde nationale qui refuse. Louis Philippe est obligé de lâcher Guizot qui démissionne. Tout pourrait être fini mais des manifestants venus narguer le vaincu sont tués par des factionnaires. Cette fusillade du boulevard des Capucines relance le mouvement. Les cadavres sont promenés pour appeler à la révolte. Le 24, les Tuileries sont attaquées et LP abdique en faveur de son petit fils le comte de Paris. Le gouvernement provisoire proclame la République et le suffrage universel dès son arrivée. [...]

[...] En 1831, la révolte des canuts contre leur patron à Lyon. En 5-7 juin 1832, les funérailles du général Lamarque permettent un soulèvement des républicains évoqué dans Les Misérables. En 1833, la dissolution de la Société des droits de l'Homme fondée par Cavaignac n'aboutit qu'à sa transformation en société secrète. En 1834: nouveau soulèvement à Lyon mais aussi à Paris avec le massacre de la rue Transnonain (avril 1834). De plus Honoré Daumier crée sa lithographie tandis que Ledru-Rollin rédige les mémoires de cet événement. [...]