Le nouvel ordre mondial : 1991-2004

Résumé du document

La gestion des relations internationales se voit confrontée à une alternative ou bien une gestion multilatérale ou bien une gestion du monde par le seule puissance globale de l'Histoire : les USA qui aspirent à être le gendarme du monde.

La variété, la dispersion géographique, la nouveauté des menaces et des conflits qui agitent le monde nous incitent à penser que le nouvel ordre mondial n'est peut-être qu'un désordre (...)

Extraits

[...] Le nouvel ordre mondial : 1991 2004 Introduction : Le début des années 1990 est marqué par une double rupture : - une rupture politique : les USA n'ont plus d'adversaires militaires - une rupture économique : l'économie de marché s'impose (en 1993, elle est officialisée en Chine) La gestion des relations internationales se voit confrontée à une alternative ou bien une gestion multilatérale ou bien une gestion du monde par le seule puissance globale de l'Histoire : les USA qui aspirent à être le gendarme du monde. La variété, la dispersion géographique, la nouveauté des menaces et des conflits qui agitent le monde nous incitent à penser que le nouvel ordre mondial n'est peut-être qu'un désordre. [...]

[...] Chronologie des événements : I L'espoir déçu d'une gestion multilatérale Pour relever les défis actuels d'un monde en désordre Typologie des conflits - guerres civiles, soulèvements intérieurs - séparatisme - litiges frontaliers - conflits internationaux et foyers de tension Des Balkans à l'Afghanistan : une zone toujours sensible La Yougoslavie - mosaïque de peuples, séparation ethnique - pratique massive d'exécutions, de déportations, d'esclavage, d'enlèvements, de viols, de tortures - intervention de l'ONU puis du TPI (Tribunal Pénal International) - intervention de l'OTAN : Kosovo Le conflit israélo-palestinien - une seule terre, deux peuples : une guerre asymétrique L'Irak - intervention des USA - clivages religieux : sunnites contre chiites - enjeux économiques : territoire de l'or noir avec le pétrole L'Afghanistan : une mosaïque ethnique et religieuse - rappel de l'intervention soviétique (soutien US aux moudjahiddins avec pour chef Massoud) - prise de contrôle par les talibans - les conséquences du 11 septembre et Ben Laden, rôle de l'ONU - installation difficile de la démocratie Nouveaux acteurs, nouvelles menaces L'intégrisme religieux Une doctrine, des structures transnationales : - musulman : islamisme - juif - chrétien La prolifération des armements - nucléaire (depuis le démembrement de l'URSS) - autres : armes chimiques (Tokyo) ou bactériologiques Le terrorisme - existence de camps d'entraînement de terroristes - 11 septembre 2001 : World Trade Center et Pentagone = 2 symboles touchés - front islamique mondial à la tête de Ben Laden : antiaméricanisme et antisémitisme - va donner aux USA le rôle de gendarmes du monde : combattre l'Axe du Mal (Bush) En redonnant son rôle à l'ONU - Discours De Villepin à l'ONU du 14 février 2003 - La France défend la poursuite des inspections et non pas l'usage de la force - Fondement le 24 octobre 1945 par 51 pays dont 191 aujourd'hui - Une organisation en crise : implication dans la Guerre Froide et la décolonisation - 1993 : TPI à La Haye (Pays-Bas) - rôle de maintien de la paix et d'arbitre international II La réalité : une gestion multilatérale ? Un monde dirigé par les USA L'évolution de la vision du monde par les USA Sous Bush senior : une certaine retenue ou intervention dans le cadre de l'ONU (1ère guerre du Golfe) Sous Clinton : l'enlargement Les USA acceptent leur rôle : - d'arbitre (accords Robin-Arofat à Washington le 13 septembre 1993) - de leader (faire entrer la Chine dans l'OMC, intervenir en Bosnie en 1995 avec les accords de Dayton) Sous George W. [...]

[...] Bush - Vision hégémonique et messianique du rôle des USA - Importance des faucons dans l'entourage de Bush et des évangélistes L'hyperpuissance américaine (Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères sous le gouvernement de Jospin en 1998) Les aspects de la puissance : militaire : de l'arsenal nucléaire et naval, dépenses correspondant à 2 fois celle des membres de l'OTAN ( 378 milliards de dollars en 2003), alliances économique : IDE médiatique : CNN, cinéma, universités renseignement : réseau Echelon = le facteur K = Knowledgement Les modalités d'action Au sein d'alliances mais dans un multilatéralisme dégradé ex : en 1998 = non ratification de la convention sur la Cour Pénale Internationale (les américains ne se plient pas à des règles internationales contraignantes) ex : en 2002 = intervention en Afghanistan sous couvert de l'ONU Seuls : l'unilatéralisme assumé Exemple irakien : le monde est divisé Le rôle effacé des pôles émergents L'Union Européenne : 1ère puissance commerciale - passer de l'Europe-espace à l'Europe-puissance - pas d'institutions crédibles : problème de la Constitution - pas d'armée : seulement 6 Etats dans Force d'Action Rapide - division à propos de l'Irak : un seul cadre = l'OTAN La Chine - puissance militaire et nucléaire - puissance économique en devenir - s'intègre dans les institutions internationales : OMC - déploie une diplomatie pour constituer une zone d'influence stable diplomatie du pourtour - reste à régler la question du territoire (Taiwan) et des droits de l'Homme Le Japon - puissance économique - rôle régional dans le cadre de l'ASEAN - aspiration au rôle politique : obtenir un siège au Conseil de Sécurité, participer aux missions de l'ONU (Timor) - 2nd pays pour les dépenses militaires La Russie - a des atouts : armes nucléaires, matières premières, élite intellectuelle - préserve son influence sur les ex-république du Sud : Traité de sécurité collective à Tachkent le 15 mai 1992 Des pôles secondaires dans le Sud : influence régionale Brésil et Inde : puissance démographique et économique - aspiration au Conseil de Sécurité - le Brésil agit comme leader au MERCOSUR L'Afrique du Sud : puissance douce depuis Mandela - rôle d'arbitre dans les conflits africains : Côte d'Ivoire Conclusion : Les Etats ne sont plus les seuls acteurs des relations internationales. Il convient de souligner le rôle des ONG qui s'appuient sur des médias globalisés. [...]

[...] Le droit international peut évoluer grâce à elles (le droit d'ingérence humanitaire selon Kouchner). Il reste à poser la question du poids réel des mouvements altermondialistes. [...]

[...] La réélection de Bush nous incite à étudier la super-puissance des USA. [...]