Juridiquement la population de Tananarive se compose de deux groupes : les indigènes et les citoyens, la majorité dominée et la population de la colonisation, grande bénéficiaire de la situation. Après une longue stagnation, cette population connaît une croissance rapide au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale grâce notamment à la campagne antipaludéenne.
De 50 000 habitants environ au début de la colonisation, la population atteint 200 000 à la veille de l'indépendance. Quelques repères : 1902: 51 622 habitants, 1913: 64 400 habitants, 1933: 100 862 habitants, 1941: 142 613 habitants, 1950: 179 925 habitants, 1958: 201 324 habitants. Assez faible au cours de la première moitié du XXe siècle, la croissance devient très rapide après la Deuxième Guerre mondiale. Le niveau élevé de la natalité permet un accroissement démographique substantiel malgré la mortalité structurelle.
[...] Les habitants de ville de Tananarive (Madagascar) sous l'administration française Juridiquement la population de Tananarive se compose de deux groupes : les indigènes et les citoyens, la majorité dominée et la population de la colonisation, grande bénéficiaire de la situation. Après une longue stagnation, cette population connaît une croissance rapide au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale grâce notamment à la campagne antipaludéenne. La croissance de la population De habitants environ au début de la colonisation, la population atteint à la veille de l'indépendance. [...]
[...] Au milieu du siècle, les étrangers à Tananarive sont au nombre de environ sur un total de individus. Le statut de citoyen recouvre en fait plusieurs réalités sociales. Le classement officiel fondé sur le statut juridique n'explique pas toujours les nationalités mais il est évident que les Français sont nettement majoritaires, qu'ils soient d'origine métropolitaine ou créole, de mères autochtones et de pères français nés à la Réunion ou à Maurice le plus souvent. Parmi les étrangers d'une autre nationalité, il y a un échantillon de la population européenne, Anglais, Grecs, Norvégiens, Belges, et enfin, un contingent d'Asiatiques qui font partie du groupe des citoyens. [...]
[...] Du point de vue de l'occupation sociale de l'espace il n'y a pas véritablement de "quartier rakoto" opposé à des "quartiers vazaha", bien qu'il soit possible d'esquisser une certaine tendance quant à leur localisation dans la ville. D'après leur lieu de travail, le plus souvent leur domicile, le quartier d'Ambatonakanga est l'une des zones de forte concentration: plus de la moitié des échoppes, magasins et ateliers sont localisés rue Amiral Pierre; prolongeant cette rue vers le sud, la rue Augey Dufresse est moyennement occupée, de même à Antaninarenina, l'Avenue Grandidier jusqu'à Tsaralalana. Dans la ville basse, le quartier de la place Flacourt et Analakely en général, et les environs du carrefour Lubert sont les plus occupés. [...]
[...] Au cours de la période coloniale, grâce à ses différentes fonctions, Tananarive devient une ville attractive qui offre des possibilités de travail salarié, et l'on assiste à un afflux massif des ruraux pour des raisons administratives et scolaires. L'entassement de la population qui s'intensifie reste l'un des problèmes de la ville: le peuplement des quartiers déjà habités à la fin du XXe siècle se développe; la prolifération ensuite des constructions dans la ville basse autour des bas-fonds remblayés d'Analakely et de la gare par exemple; à l'ouest est prévue l'extension de la ville, Isotry ne compte pas moins de 200 à 300 habitants à l'hectare (plus de en 1951). [...]
[...] C'est la loi du plus fort: la victoire donne la prééminence et les droits tandis que la défaite impose l'humilité et les charges. La négation coloniale Avec l'indigénat, c'est tout un peuple qui est défini négativement et l'euphémisme juridique dissimule mal le postulat fondamentalement raciste sur lequel repose l'ordre colonial. Ce racisme est un facteur d'antagonisme social décisif et la division sociale du travail en découle largement. L'indigène n'a pas de droits, il n'a que des défauts (paresseux, vagabond, voleur . pas ou peu de besoins (d'où une fiscalité écrasante). [...]
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