Annexée par l'Empire en 1859, lorsque les troupes russes parviennent à contraindre à la reddition l'imam Chamil, qui avait unifié Tchétchènes et Daghestanais, la Tchétchénie est empreinte d'une tradition de résistance et d'âpreté au combat, sévèrement réprimée par le pouvoir central (alors que les cosaques s'installent dans les vallées du Nord de la Tchétchénie au XIXe, la population tchétchène est passée de 200 000 à 98 000 personnes de 1818 à 1859). Elle est intégrée à la Russie soviétique, après une éphémère République indépendante des montagnes, à laquelle est accordé le statut d'oblats autonome en 1921, mais certains Tchétchènes résistent à la soviétisation jusqu'au début des années 1940. Cette résistance conduira Staline, sous couvert d'un prétexte de collaboration avec le nazisme, à faire déporter 500 000 hommes (avec des ingouches) au Kazakhstan et en Ouzbékistan en février 1944 (1/3 périront sur le trajet). La République autonome de Tchétchéno-Ingouchie fondée en 1936 est alors abolie. À l'issue du XXe congrès du PCUS (1956), un décret de réhabilitation des peuples unis rétablit la République et autorise les Tchétchènes à regagner leur patrie, où Russes et Ukrainiens se sont installés entre temps.
[...] L'armée russe procède à des bombardements dès le début du mois de septembre et pénètre à nouveau en Tchétchénie le 1er octobre. Les bombardements massifs jettent sur les routes civils qui trouvent pour la plupart refuge en Ingouchie. Une colonne de réfugiés est bombardée le 29 octobre et Goudermès, la 2ème ville de Tchétchénie tombe en novembre. Le 6 décembre 1999, un ultimatum enjoint la population de Grozny de quitter la ville avant le 11, sous peine d'être considérée comme terroriste et exterminée. La vallée de l'Argoun est prise, coupant les frontières avec la Géorgie. [...]
[...] La République autonome de Tchétchéno-Ingouchie fondée en 1936 est alors abolie. À l'issue du XXème congrès du PCUS (1956), un décret de réhabilitation des peuples unis rétablit la République et autorise les autorise les Tchétchènes à regagner leur patrie, où russes et ukrainiens se sont installés entre temps La Tchétchénie se situe au cœur d'une zone de fortes tensions géopolitiques Sur le plan géographique, la Tchétchénie se situe à la limite des monts Caucase (au Sud du pays, la chaine montagneuse du Grand Caucase y culmine à près de 5000m) qui marquent la frontière Sud de l'Empire, entre la Mer Caspienne (riche en pétrole, dont de nombreux gisements ont par ailleurs été découverts dans le sol tchétchène) et la Mer Noire. [...]
[...] Aslan Maskhadov, alors chef d'état-major des indépendantistes, conclut un accord de paix le 31 août 1996 à Khassaviourt (Daghestan) avec le Général Lebed, qui prévoit notamment un règlement de la question du statut de la Tchétchénie par référendum avant fin 2001. La situation reste très instable membres du CICR sont assassinés en décembre 1996), mais les dernières troupes russes quittent la Tchétchénie le 5 janvier 1997. Le bilan de la 1ère guerre Tchétchène est particulièrement désastreux pour la région et la Russie, qui subit une défaite humiliante : au total, près de personnes ont été déplacées par les combats, qui auraient fait près de morts, dont victimes parmi les soldats russes et des milliers de victimes civiles. [...]
[...] Alors que la Russie apporte officiellement son plein soutien à la lutte contre le terrorisme international à compter du 11 septembre, des pourparlers ont lieu en novembre sans parvenir à dégager de solution. Ibn Al-Khattab, chef historique des moudjahiddines, est tué le 19 avril 2002, tandis qu'un hélicoptère russe est abattu près de Grozny le 19 août, faisant plus de 100 morts. Le conflit s'étend en Ingouchie, en septembre. Le 26 octobre 2002, la prise d'otages d'un théâtre moscovite par un commando d'une cinquantaine de tchétchènes se dénoue dans un assaut meurtrier des forces spéciales (115 des 700 otages sont tués). [...]
[...] En avril 1995, le village de Samachki est le théâtre d'exactions massives des troupes russes, puis la prise d'otage menée par Chamil Bassaev à Boudionnovsk en juin au Sud de la Russie débouche sur un accord de cessez-le-feu (juillet). La reprise des combats en août suspendra cependant le retrait russe. Grozny en janvier 1995 (au centre, le Palais présidentiel) un orphelin, Grozny Le 19 janvier 1996, un commando tchétchène prend 2000 otages à Kizliar (Daghestan), avant de se replier. Les bombardements redoublent d'intensité au printemps, alors que le Conseil de l'Europe accueille la Russie en son sein. Djokhar Doudaev, tué par un missile russe le 22 avril est remplacé par 3 Zelimkhan Iandarbiev. [...]
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