La guerre civile espagnole

Thèmes abordés

Guerre civile espagnole, histoire européenne, dimension intérieure du conflit, dimension internationale, nationalistes, républicains, crise économique mondiale

Résumé du document

Guerre d'Espagne (GE) intelligible qu'en croisant deux échelles : intérieure et extérieure (internationale). C'est convergence de ces deux dimensions qui donna à GE son poids dans histoire européenne et en fit le symbole d'un affrontement au retentissement mondial. De là vint qu'on y vit + tard les prémices de 2GM, idée qu'on retrouve chez Berstein et Milza, Hist. du XXe s., qui en font une « répétition générale » de 2GM : lecture rétrospective et causale qui n'apporte pas gd chose à la compréhension de la GE et la simplifie trop.

Extraits

[...] La dimension intérieure du conflit. Deux Espagnes radicalement opposées se combattent, et dès l'été 1936, violences des massacres montrent la férocité des antagonismes et rendent impossible toute espèce d'apaisement. Ce glissement presque immédiat dans la guerre civile est un effet d'une part de l'échec politique du pronunciamiento (qui n'a pas rencontré l'adhésion de l'ensemble de la population ni même de l'armée), d'autre part des tensions accumulées entre cléricaux et anticléricaux, une ligne de partage proprement espagnole qui s'est surimposée à la division militaro-politique initiale pour lui conférer le sens d'une guerre religieuse (catho athés). [...]

[...] Rmq : POUM n'était pas trotskiste, mais était anti-stalinien, d'où accusation de trotskisme L'autre aide soviétique vint de l'organisation des Brigades internationales un corps de communistes volontaires (venant de plus de 50 pays qui fut mis sur pied par le Komintern, avec le Yougoslave Tito en chef organisateur depuis Paris ! Au total, GE vit défiler plus de brigadistes. Avaient leur QG à Albacete, avec une organisation et une discipline qui se renforcèrent au cours du temps. Un des commandants des BI fut le Français André Marty (brutal et assez incompétent semble-t-il, qui fut surnommé le boucher d'Albacete Les BI ont été dissoutes par gvt républicain en sep pr se conformer aux décisions de la SDN. [...]

[...] Cas aussi d'André Malraux, qui forma l'escadrille España (avec des volontaires) à demande de Pierre Cot et Jean Moulin, dès fin juillet 36 (Malraux n'appartenait pas au BI, contrairement à ce qu'on croit souvent : laissa un roman de son engagemen, L'Espoir, 1937). Cas aussi de l'écrivain brit. Georges Orwell, qui rejoignit le POUM par antistalinisme, et laissa de son combat l'ouvrage écrit à 1ère personne, Homage to Catalonia dénonçant autant exactions franquistes que celles des Staliniens). La GE fut bien un tournant dans les relations internationales de l'E2G, en cristallisant les oppositions entre régimes fascistes et assimilés et les non-fascistes (mais pas nécessairement démocratique, au sens libéral du terme, pour autant). [...]

[...] Fin février, le Pdt Azaña quittait l'Espagne pour se réfugier en France, et démissionnait le 27 févr 39. Dans la foulée, Londres et Paris reconnaissaient le nouveau régime, et la France nommait un nouvel ambassadeur à Madrir : le Mal Pétain ! La dimension internationale Internationalisation de GE découle de 2 facteurs principaux : la situation politique en Europe (avancées tests des régimes fascistes et nazi, comme guerre d'Ethiopie par Italie en 35-36, et remilitarisation de Rhénanie par l'All en mars 36, création de l'Axe Rome-Berlin en et l'incapacité de l'Espagne à se suffire à elle-même ds un contexte de crise économique mondiale (d'où appel de chaque camp à des aides extérieures : Italie et All pr nationalistes, France, RU et URSS pr républicains). [...]

[...] aux républ + peur voir surgir au sud de France un nvl Etat autoritaire fascisant, et d'autre part des partenaires pol. rétifs et une opinion publique déchirée). Toléra tout de même assistance officieuse (laissant passer armes et volontaires à travers Pyrénées) et laissa ses ministres (Pierre Cot et Jules Moch) organiser envois clandestins de matériel militaire vers républ. via Mexique et Lituanie (non signataire accord non-intervent°). Restait l'URSS, qui s'engagea aussitôt auprès des républicains, à la fois par antifascisme (pr contrer l'aide ital. [...]