Mais une autre vision de son histoire souligne l'expansionnisme impérialiste de l'Etat anglais : guerre et pression économique ont permis à la Couronne de s'imposer sur les îles britanniques, et son conflit avec l'Irlande pose la question fondamentale de la définition et de la légitimité du Royaume-Uni. Ce royaume est une union sans être une unité : il a trop souvent ignoré les spécificités des nations appropriées...
[...] Pour Thatcher, pas de pire mal que l'inflation : il faut donc l'éliminer à tous prix, et la grande nouveauté réside dans le fait que cette politique est appliquée au pire moment de la récession économique qui frappe tous les pays industrialisés. En Grande-Bretagne, le chômage atteint 1,2 million de personnes en 1979. Or, la politique thatchérienne a pour conséquence de diminuer encore plus le pouvoir d'achat, donc la demande. Si le taux d'inflation passe entre 1979 et 1983 de 21% à l'industrie britannique entre dans une crise profonde, et le chômage passe de 1,2 million à 3 millions en 1983. Plus de ouvriers en 1980 perdent leur emploi. [...]
[...] La Grande-Bretagne a une culture politique qui résiste à l'homme providentiel : elle s'appuie surtout sur le consensus. Le pays conserve un système politique multipolaire, mais les contours d'un nouveau paysage politique se dessinent : un parti du capital face à un parti du travail avec les vieux clivages (religion, région) qui s'estompent. La pratique institutionnelle est fondée sur la suprématie des partis plutôt que sur le charisme d'un homme. II. L'entre-deux guerres 1. Transformations économiques Deux images demeurent aujourd'hui de cette période : la marche de la faim des chômeurs de Jarrow, ville assassinée ; et surtout le retour de Munich de Chamberlain condamnant l'Europe à la guerre. [...]
[...] Les ennuis financiers sont dus au coût de guerre et aux conditions draconiennes exigées par les USA en échange du plan Marshall. Les organisations contestataires pullulent au sein des classes moyennes, surtout la redoutable Ligue des ménagères. La grogne culturelle se manifeste par la voix d'écrivains, comme Angela Thirkell ou Noël Coward, qui montrent la rancœur des classes aisées face à cet égalitarisme austère et la grandeur perdue de la civilisation. Pourtant, la Grande-Bretagne a moins souffert que ses voisins européens et s'est relevé plus vite : avec le soutien du plan Marshall, les exportations dépassent dès 1948 de 150% leur taux de 1938, et la croissance de la production est de par an Evolution politique : les Travaillistes Dans un discours célèbre inspiré par le livre anti-collectiviste de F. [...]
[...] La Grande-Bretagne (1918-1989) Depuis 1922, le Royaume-Uni est formé de quatre entités : Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord. Il est souvent vu comme un modèle de culture institutionnelle réussie, dotée d'un système politique qui lui assure l'ordre dans la liberté et réforme dans la continuité. Le Parlement a la plénitude des pouvoirs auxquels sont subordonnées toutes les autres autorités. L'absence de tradition révolutionnaire prouve le caractère consensuel et pacifique de la culture politique, et c'est le seul Etat qui n'a pas besoin de Constitution écrite. [...]
[...] Il s'agit pour le nouveau gouvernement de 1945 et sa majorité parlementaire de créer sur les cendres d'un système social discrédité les fondements d'un commonwealth socialiste Le deuxième volet de leur programme vise l'économie : le socialisme de 1945 est fondé sur le rejet de l'héritage du capitalisme et sur une volonté de relancer la production industrielle civile par un interventionnisme hardi Evolution politique : les Conservateurs La victoire des conservateurs en 1951 sous la direction d'un Churchill vieillissant n'est pas un raz-de-marée anti-travailliste et s'explique par le retour de l'électorat des classes moyennes qui l'avait abandonné en 1945. Le conservatisme de 1951 est d'ailleurs différent de celui de 1931. C'est une nouvelle génération d'hommes politiques : sous l'égide de R.-A. Butler, l'aile réformatrice du parti comprend des anciens dissidents comme Harold Macmillan et des hommes nouveaux comme le futur leader Edward Heath. Ils s'adaptent aux éléments essentiels de l'Etat providence et surtout aux méthodes de l'économie mixte. Ce néo-conservatisme accepte le programme de nationalisation du travaillisme et s'engage à maintenir le plein-emploi par les techniques keynésiennes. [...]
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