Getúlio Dornelles Vargas naît le 19 avril 1882 à São Borja, dans l'état brésilien du Rio Grande do Sul. Elevé dans une famille d'estancieiros aisée, le jeune Vargas s'engage à 16 ans dans l'armée avant de s'inscrire à la Faculté de Droit de Porto Alegre. En 1909, après avoir obtenu son diplôme, Vargas est élu Député au sein de l'assemblée de l'Etat du Rio Grande do Sul avant d'accéder en 1922 au poste de Député fédéral.
[...] Les derniers sympathisants du Président (refroidi par les récentes révélations de scandales de corruption mettant en cause des proches de Getúlio) cèdent à la pression, rejoignent l'opposition et demandent le départ de celui-ci. Le 5 Août 1954, Rubens Florentino Vaz, membre de l'opposition est assassiné devant son domicile. Lors de la même agression, le journaliste d'opposition Carlos Lacerda échappe lui de peu à la mort. Quelques temps après, l'enquête révèle au Brésil les liens très étroits entre le Président Vargas et les assassins. Incapable de se maintenir, Getúlio Vargas, se donne la mort d'une balle dans le cœur le matin du 24 Août 1954 en apprenant sa révocation. [...]
[...] Il avait auparavant annoncé qu'il ne quitterait le palais du Catete que mort. La nouvelle a l'effet d'une bombe (grandes manifestations, émeutes). Une lettre signée de sa main et dans laquelle il s'adresse une dernière fois au peuple contribue à faire de lui une des personnalités les plus importantes dans l'imaginaire collectif brésilien. Ses funérailles sont grandioses, le Brésil populaire pleure la mort de son Président. Vargas a obtenu sa dernière victoire politique. Bibliographie et webographie - Histoire du brésil, Armelle Enders, Ed. [...]
[...] do S. et devient bientôt le leader de l' Aliança liberal groupe hétérogène d'opposants au régime. Ayant comme objectif les élections présidentielles de 1930, il mène avec l'alliance, une campagne virulente mettant l'accent sur la question sociale et la lutte contre la corruption qui deviennent les mots d'ordre de l' Aliança liberal Vargas et son alliance sont pourtant battus. Loin de se contenter de cette défaite politique, Vargas organise dès le mois d'octobre un coup d'Etat avec ses amis et sympathisants militaires. [...]
[...] Parallèlement le gouvernement tente d'avancer (à petits pas) dans le domaine social. En 1940, le salaire minimum est instauré. Le 1er mai 1943, Vargas octroie aux ouvriers la Consilidação das leis do Trabalho, dans lequel ceux-ci trouvent une sorte de récapitulatif de tout leur droit acquis depuis 1930. De plus, Vargas fait publier un nouveau Code Pénal en 1942, encore en vigueur de nos jours. Souvent accusé de maintenir des liens étroits avec l'Allemagne nazie, c'est pourtant avec les Etats-Unis que Vargas passe des accords commerciaux en 1939. [...]
[...] Les réponses autoritaires de l'Etat central ne se font pas attendre : prétextant un éventuel coup d'Etat du parti communiste, le gouvernement organise les répressions violentes des manifestations, oeuvre à l'interdiction des nombreux partis d'opposition, procède à des emprisonnements et de nombreuses violences arbitraires, supprime les libertés publiques et de l'Etat de droit. Toutes les élections sont reportées. En 1937 Vargas organise un nouveau coup d'Etat et proclame la naissance de l' Estado Novo (nom emprunté au Portugal de Salazar) avec à la clé une nouvelle Constitution. L' Estado Novo, Etat autoritaire par excellence, met en place un régime corporatiste directement inspiré du fascisme italien souvent aussi comparé au régime salazarien. La répression ne faiblit pas, toute opposition est vite réduite à néant. [...]
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