L'apparition des partis politiques, dans leur sens actuel, est une invention de la fin du XIXe siècle. Sous la monarchie de Juillet, on peut cependant déjà opposer, parmi les courants dans lesquels se rassemblent les députés (en sachant que tous n'appartiennent pas exactement à une même tendance), une droite, conservatrice, à une gauche, réformiste. Les grandes différences des courants réformistes nous imposent de parler de « gauches » et non d'une gauche.
[...] Les socialistes sont encore très minoritaires sous la monarchie de Juillet. Le réformisme social est prôné par certains républicains (Le Populaire de Cabet tire jusqu'à exemplaires, chiffre très important pour l'époque). Ainsi, Auguste Blanqui et Armand Barbès fondent la très prolétarienne Société des saisons en faveur d'une révolution puis d'une dictature socialiste. Moins violemment, Louis Blanc défend les ouvriers, l'égalité sociale et critique le principe de la concurrence, alors que paraît en 1848 le Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels. [...]
[...] La gauche dynastique veut l'élargissement du cens à la petite bourgeoisie, ce qu'elle obtient partiellement en 1831 (avec, en plus, l'instauration des élections municipales). Leurs idées sont principalement relayées par le journal Le Siècle. Le Mouvement est cependant trop hésitant pour réussir à s'imposer : le seul gouvernement composé entièrement de membres du Mouvement est l'éphémère gouvernement Laffitte, de novembre 1830 à mars 1831, qui ne parvient pas à trancher entre l'ordre et les émeutes populaires. L'extrême-gauche : les républicains En 1830, les républicains, encore trop peu nombreux, ont échoué à prendre le pouvoir. [...]
[...] Les premières années de la monarchie de Juillet sont ainsi marquées par une forte agitation républicaine : sac de l'archevêché de Paris (dans le cadre des émeutes des 14 et 15 février 1831), révolte des Canuts à Lyon (novembre 1831, puis avril 1834), manifestations après les obsèques du général Lamarque, député républicain (juin 1832), émeutes à Paris du 15 avril 1834. Louis-Philippe et le parti de la Résistance répriment violemment ces troubles. Le 16 avril conjurés (dont Godefroy Cavaignac, triomphalement acquitté une première fois, en 1831) sont arrêtés. [...]
[...] Le journal La Tribune (de Marrast) doit cesser sa publication peu après. À la faveur du déclin économique du royaume et de l'apparition du phénomène de paupérisme lié aux débuts de l'industrialisation, à la fin des années 1840, les républicains reprennent les rênes de l'opposition, par des émeutes (à Buzançais, en janvier 1847) ou par la voie légale, notamment par la campagne des banquets républicains où sont signées des pétitions en faveur du suffrage universel refusé par Guizot. Le 22 février 1848, l'interdiction d'un banquet à Paris provoque le soulèvement de la population parisienne, jusqu'à l'abdication de Louis-Philippe le 24. [...]
[...] Les gauches sous la monarchie de juillet L'apparition des partis politiques, dans leur sens actuel, est une invention de la fin du XIXe siècle. Sous la monarchie de Juillet, on peut cependant déjà opposer, parmi les courants dans lesquels se rassemblent les députés (en sachant que tous n'appartiennent pas exactement à une même tendance), une droite, conservatrice, à une gauche, réformiste. Les grandes différences des courants réformistes nous imposent de parler de gauches et non d'une gauche. La gauche modérée : le parti du Mouvement Le parti du Mouvement est issu de la branche orléaniste et libérale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture