Depuis le 6 octobre 1789, lorsque la cour a dû être transférée de Versailles à Paris, Louis XVI se sent prisonnier. Il est contraint de ratifier des décrets qu'il n'approuve pas, en particulier, en décembre 1790, la Constitution civile du clergé qui heurte profondément ses convictions. Et il est soumis à l'influence du clan absolutiste, notamment de Marie-Antoinette.
Aussi le roi confie-t-il dès octobre 1790 au baron de Breteuil ses projets d'évasion : il souhaiterait regagner avec sa famille une place forte de la frontière, afin de se mettre à l'abri et d'inciter les puissances étrangères à intervenir en leur faveur. Mais il faut attendre la crise du 18 avril 1791, lorsque la foule empêche Louis XVI et sa famille de rejoindre Saint-Cloud, pour définitivement convaincre le roi de mettre son plan à exécution.
[...] La fin de la monarchie ? Au retour du roi se pose le problème de savoir qui va recevoir ses déclarations sur l'événement : l'Assemblée ou des juges ? Pour la majorité c'est le rôle de l'Assemblée, puisque le roi n'est pas un citoyen mais un pouvoir inviolable où se mêlent fonction et personne, indissociables. A contrario la gauche soutient que l'individu Louis XVI doit être jugé, voire condamné, pour des actes d'ordre privé qui ne relèvent pas de sa fonction et dont il est responsable : Pour être roi on n'en est pas moins homme dit Buzot. [...]
[...] Pendant ce temps à Paris, la nouvelle de la fuite de la famille royale tombe vraiment mal pour la majorité de l'Assemblée, désireuse d'établir une monarchie constitutionnelle et de contenir le mouvement révolutionnaire. Il faut donc blanchir le roi. C'est pourquoi la thèse de l'enlèvement est d'abord accréditée le rôle de La Fayette (commandant de la garde nationale), Bailly (maire de Paris) et Beauharnais est à souligner. Mais un manifeste contre-révolutionnaire laissé par Louis XVI, dans lequel il explique les raisons de son départ, est découvert. [...]
[...] Dans ces conditions, la fin de la monarchie, en tout cas l'éviction du roi, paraissent inévitables à moyen terme. C'est chose faite moins d'un an plus tard : le 10 août 1792, les Tuileries sont prises et la royauté renversée ; le 22 septembre 1792 est proclamée la République. Sources Fuite à Varennes et Révolution française encyclopédie Universalis Varennes, le roi s'enfuit , M. Winock, Les collections de l'Histoire n°25 Varennes Dictionnaire critique de la révolution française, s.d. F. [...]
[...] Cependant il ne s'agit pas, sur le moment, de la fin de la monarchie. En effet, une réforme de la Constitution consacrant la monarchie constitutionnelle est élaborée : on accentue le caractère représentatif du roi, qui retrouve son droit de grâce, son veto suspensif, son droit de proposer des lois, propositions qu'il peut faire défendre par ses ministres devant l'Assemblée législative. Louis XVI accepte ces révisions accompagnées d'une amnistie qui profite à la fois aux acteurs de Varennes et du Champ-de-Mars le 14 septembre 1791 : le roi est alors restauré dans ses pouvoirs. [...]
[...] La fuite a Varennes : la fin de la monarchie ? La fuite du roi Depuis le 6 octobre 1789, lorsque la cour a dû être transférée de Versailles à Paris, Louis XVI se sent prisonnier. Il est contraint de ratifier des décrets qu'il n'approuve pas, en particulier, en décembre 1790, la Constitution civile du clergé qui heurte profondément ses convictions. Et il est soumis à l'influence du clan absolutiste, notamment de Marie-Antoinette. Aussi le roi confie-t-il dès octobre 1790 au baron de Breteuil ses projets d'évasion : il souhaiterait regagner avec sa famille une place forte de la frontière, afin de se mettre à l'abri et d'inciter les puissances étrangères à intervenir en leur faveur. [...]
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