La France de la Restauration (1814-1830)

Résumé du document

Napoléon quitte le pouvoir le 6 avril 1814 après une continuelle période de guerres désastreuses. La légitimité d'un nouveau pouvoir se fonde dans la monarchie par son appui historique. Les alliés européens mais aussi des ministres napoléoniens comme Talleyrand ou Fouché, qui veulent rester au pouvoir, imposent la monarchie. Elle est incarnée par le retour des Bourbons, en exil, avec le frère de Louis XVI, le roi Louis XVIII.

La France renoue alors avec les pratiques d'Ancien Régime, au moins dans la forme, et restaure la monarchie, à partir du 4 juin 1814 jusqu'à la chute de la Restauration le 30 juillet 1830. Interrompue par les Cent Jours entre le 20 mars et le 22 juin 1815, la Restauration peut être découpée entre première et seconde Restauration. Elle se caractérise par son oscillation permanente entre la volonté de retour à l'Ancien Régime et la prise en compte de la modernité politique mise en place depuis la Révolution.

Extraits

[...] Enfin, cette volonté royale de rétablissement a plus ressemblé à un élan nostalgique, une mise en évidence du deuil de la monarchie absolue, en voulant une dernière fois tenter un retour irréversible vers l'Ancien Régime, qu'à une volonté de stabiliser l'effigie du roi pour durer. Bibliographie . Mémoires d'un agent royaliste : sous la Révolution, l'Empire et la Restauration, 1763-1827 par le marquis de La Maisonfort. Editeur : Mercure de France (Paris, 1998) . La monarchie parlementaire : 1815-1848 par Félix Ponteil. Editeur : Colin (Paris, 1966) . [...]

[...] En effet loin de calmer l'opposition, les ordonnances ont précipité la fin de la Restauration en faisant basculer le Tout-Paris dans la Révolution de juillet juillet 1830 : Les trois glorieuses Au lendemain de la proclamation des quatre ordonnances par Charles les soulèvements populaires ne se font pas attendre. Le 27 juillet, les journaux comme Le Globe ou le Temps publient illégalement des appels au soulèvement populaire. Les premières barricades se dressent dans les rues. Les députés inquiets se réunissent dans la volonté de trouver un consensus. Les manifestations se durcissent et la police commence à tirer. On commence à dénombrer des morts. Dans la soirée l'insurrection se dresse peu à peu. [...]

[...] La France de la Restauration (1814-1830) Napoléon quitte le pouvoir le 6 avril 1814 après une continuelle période de guerres désastreuses. La légitimité d'un nouveau pouvoir se fonde dans la monarchie par son appui historique. Les alliés européens mais aussi des ministres napoléoniens comme Talleyrand ou Fouché, qui veulent rester au pouvoir, imposent la monarchie. Elle est incarnée par le retour des Bourbons, en exil, avec le frère de Louis XVI, le roi Louis XVIII. La France renoue alors avec les pratiques d'Ancien Régime, au moins dans la forme, et restaure la monarchie, à partir du 4 juin 1814 jusqu'à la chute de la Restauration le 30 juillet 1830. [...]

[...] Les barricades se dressent dans toute la capitale. Ce n'est plus une émeute, c'est une révolution écrit Marmont, chef de la division militaire de Paris, au roi. Les insurgés prennent le dessus sur la police, s'emparent de l'Hôtel de Ville et hissent le drapeau tricolore. Le 29 juillet, Charles X retire les ordonnances mais il est trop tard, on ne veut plus des Bourbons. Il est contraint de fuir à Rambouillet. Les émeutiers sont alors maîtres de Paris, Charles X est condamné. [...]

[...] Il abdique pour la seconde fois le 22 juin 1815. Et sera exilé à Sainte-Hélène, un îlot perdu au milieu de l'Atlantique sud. Les conséquences furent terribles pour la France : des ultra-royalistes pourchassèrent les bonapartistes pour les exécuter, c'est la terreur Blanche Louis XVIII retrouva le trône et se vit imposer des sanctions : tel que la perte de quelques places fortes et le paiement d'une indemnité de guerre. La seconde restauration débute le 8 juillet 1815 avec le retour de Louis XVIII mai 1825 : le sacre de Charles X à la cathédrale de Reims Le frère de Louis XVIII est sacré roi de France et renoue avec la tradition des sacres à Reims. [...]