France, Europe, 1920-1932, relations internationales, entre-deux-guerres
Trop souvent quand il y a des relations internationales, on les réduit à des relations diplomatiques ou inter-étatiques.
Évolution de l'historiographie:
Pierre RENOUVIN et JB DUROSELLE Introduction à l'histoire des relations internationales.
- Relations entre les États conditionnées par des forces profondes: géopolitique, opinion, imaginaires sociaux: on doit penser les relations entre les décideurs, la population et les forces profondes.
- Relations internationales ne se réduisent pas aux politiques étrangères: immigrations, sport, tourisme.
[...] ) Conférence de Paris en 1921: deuxième conférence de la paix, elle fixe le montant et les modalités de paiement la France veut 210 milliards de marks or jusqu'en 1960 MAIS on décide de 148 milliards marks or en 42 ans, payés en annuités et par des taxes sur les produits allemands + sanctions si non paiement (occupation de villes, de régions industriels) le gouvernement allemands di impossible, il propose 60 milliards de marks or les français ne sont pas d'accord et Brilliant fait occuper 3 villes allemandes nouveau cycle de négociations 132 milliards de marks or payables en 66 ans milliards par accepté par Allemagne Fin 1921: le gouvernement allemand demande un moratoire sur l'année 1922, ils ne peuvent pas le payer nouvelle conférence Conférence de Cannes: Lloyd George propose de tenir une grande conférence économique pour mettre tout à plat avec tous le monde (même Russie) mais en échange, elle propose la garantie d'une assistance militaire automatique en cas d'agression allemande Brilliant est prêt à accepter mais pas opinion publique et Millerand pareil (Président République) Brillant démissionne et est remplacé par Poincaré qui pense que la France doit agir par la force, et qu'elle peut faire payer l'Allemagne Le conflit ouvert: l'occupation de la Ruhr et ses conséquences 11 janvier 1923: soldats français et quelques soldats belges entrent dans la Ruhr et occupent des principales installations industrielles = mission MICUM (Mission de Contrôle des Usines et des Mines) Poincaré appelle ça la prise de gage on va chercher le charbon, on se sert parce qu'ils n'ont pas payer, on ne fait qu'appliquer un accord Il est vrai que l'Allemagne ne paie pas: elle dit qu'elle ne peut pas et Poincaré dit qu'elle ne veut pas en fait c'est les deux Problème rencontré: les mineurs ne travaillent pas et l'État appelle à la grève générale payé par le gouvernement Véritable raison: Poincaré veut en plus de faire appliquer le traité, il entend le faire réviser à la hausse (pour atteindre les volontés de Clémenceau qui avaient été écartées): on veut faire entrer une prise de participation française dans les conseils d'administration création d'un protectorat en Rhénanie (gouvernement autonome rhénan, territoire allemand séparé de l'Allemagne par un cordon douanier, rattachée à la zone franc) Politique qui ne manque pas de pertinence mais elle a été décidée en petit comité: les parlementaires et les grands patrons de l'industrie n'ont pas été informés on peut tout faire avec les baïonettes mais on ne peut pas s'assoir dessus »_Napoléon fiasco car test de la puissance de la France, mais elle n'est pas suivie par les alliés Les conséquences: CUNO appelle à la résistance passive des mineurs avec grève générale payée Poincaré les fait partiellement remplacer par des mineurs et cheminots français (problème avec la barrière de la langue) le coût de l'occupation (qui prive d'une partie de la production du coeur industriel de l'Allemagne) entraine un effondrement monétaire (1914: = 4 marks / janvier 1923: = marks / septembre 1923: = 163 milliards de marks / novembre 1923: = milliards de marks) effondrement complet de l'économie allemande et de la société (paupérisation, retour au troc) double radicalisation de l'opinion: à gauche avec le parti communiste allemand (KPD) très important qui met à l'ordre du jour l'octobre allemand préparation d'une insurrection allemande (envoie d'instructeurs et de fonds) / à droite: ils ont leur martyr A.L SCHAGETER (arrêté et exécuté par militaire français pour sabotage), parti NSDAP (nazis) nouveau cabinet en aout 1923: STRESEMANN qui annonce la fin de la résistance passive, Poincaré a apparemment gagné les tensions restent extrêmement forte en Allemagne: les communistes arrêtent leur coup, mais les communistes y vont quand même et se font écraser / les nazis tentent un pusch en Bavières qui est un échec, Hitler est arrêté création du Renten mark qui se substitue au mark Poincaré semble avoir gagné mais octobre 1923, il accepte la proposition britannique de remettre en question le montant des réparations mais pourquoi? [...]
[...] Echanges scolaires franco-allemand: maximum en 1930 avec 341 élèves, un millier sur la période, une centaine d'étudiants au États-Unis connaissance d'un pays étranger très limités + même dans les médias, que 7 correspondants français permanents à Berlin, alors que 33 allemands en France la connaissance de l'étranger est indirecte, elle passe par la littérature et la presse, la pays qui intéresse le plus les français est l'Allemagne car c'est l'ennemi MAIS ce qui est le plus lu sont les romans qui traduisent tout les stéréotypes français sur l'Allemagne (Koenijsmarck, P. [...]
[...] Chamberlain Premier traité: le pacte Rhénan entre France, Allemagne, Belgique reconnaissance des frontières, démilitarisation de la Rhénanie par Allemagne et les 3 décident de mettre fin à la guerre comme moyen de relation + 4 conventions d'arbitrage à côté: Allemagne avec Pologne, France, Belgique, Tchécoslovaquie si différends, recours à la SDN + 2 traités: France et Tchécoslovaquie et Pologne Adhésion de l'Allemagne à la SDN accueil: enthousiasme en Grande Bretagne, froid en Allemagne, bon en France, froid en Pologne Allemagne reconnaît de plein grès ses frontières occidentales, pas de diktat MAIS limites de ce pacte: pas de reconnaissance des frontières de l'Est, correspondance discrète de Stresemann au prince héritier allemand: il ne renonce pas à l'Anschluss, à l'annexion du couloir de Dantzig Stresemann ne renonce pas pour autant à la paix, conventions d'abitrage avec Pologne et Tchécoslovaquie par la SDN France obtient la renonciation définitive de l'Alsace-Lorraine, démilitarisation de la Rhénanie, assistance Royaume Uni et Italie en cas d'agression Allemagne dans les membres permanents de la SDN l'essentiel du traité de Versailles est repris mais dans un contexte totalement différend Un an après Lecarnot, rencontre secrète entre Stresemann et Briand: aide financière allemande si renonciation sans conditions de la Sarre et une évacuation de la Rhénanie anticipée, mais cela n'aboutit pas Les accords MELLON-BERANGER: Les dettes françaises aux États-Unis sont réduites de 50% et sont payables en 62 ans, acceptés par le Parlement + clause de : paiement des dettes que si Allemagne paie réparations Le comité YOUNG: Rapport en juin 1929, solde de la dette allemande refixée à 30 milliards de marks or soit 125 milliards de renten marks en 59 annuités, dispositifs de moratoire si crise économique Accords signés à la Conférence de La Haye, et en contrepartie, la France et la Belgique doivent évacuer l'Allemagne 5 ans avant la date initialement prévue (soit 1930) tout semble réglés avant le déclenchement de la Deuxième Guerre Mondiale L'Europe de Briand 4 points: la relance de la SDN la reconnaissance de l'Union Soviétique le pacte Briand-Kellog pour une paix éternel les premiers projets d'unité européenne La relance de la SDN: c'est l'œuvre du gouvernement du Cartel des gauches et de Hériot, cela s'appuie sur le premier gouvernement du Labour Party en Grande Bretagne ce projet passe par la rédaction du Protocole de Genève: préciser les statuts de la SDN pour lui donner une force plus grande en cas de conflit entre pays, ils doivent se remettre à l'arbitrage par des juges internationaux de la SDN, si refus: pays déclaré agresseur, sanctions que tous les pays de la SDN doivent prendre immédiatement ratifié par 10 pays MAIS retour du parti conservateur au Royaume Uni beaucoup de pays en plus à la SDN (au départ que 42 pays en 1920, puis 21 en plus dans les années qui suivent), près de 70 États membres La SDN réussit à régler un conflit: entre la Grèce et la Bulgarie (partie de cartes entre soldats qui dégénère) Esprit de Genève (siège de la SDN), vie diplomatique très présente, idée que l'on peut mettre en place un monde régit par la règle et le droit SDN au sommet de son prestige La reconnaissance de l'Union Soviétique: En premier la Grande Bretagne, puis la France avec Hériot qui y part en voyage et pense que les bolchéviques vont s'adoucir (période de la Lèp), il essaie aussi de résoudre la question des emprunts russes Le pacte Briand-Kellogg: Eté 1928 qui vient d'un message de Briand au peuple américain: idée de mettre la guerre hors la loi, remettre les États-Unis en Europe Pacte signé en 1928 à Paris pays le signent soit presque tous les pays à cette époque Les projets d'unification européenne: Il ne faut pas confondre l'idée européenne (les pays qui se considèrent comme faisant parti de l'Europe partagent des choses, cela légitime un projet politique commun, idée ancienne dès la fin du XVIIIe siècle avec un texte de paix perpétuelle de Kant, idée d'États-Unis d'Europe au cours du XIXe siècle MAIS cela ne sort pas des cercles intellectuels) Nouveauté sur les bases de la grande Guerre: projets politiques d'unification projet de Coudenov-Kalergi: diplomate professionnel cosmopolitain qui lance le mouvement PANEUROPA de partout en Europe, confédération européenne basée sur une diminution douanière (Grande Bretagne comprise mais pas l'Union Soviétique) échos dans tous les milieux de la gauche modérée en Europe projet de Herforot: États-Unis des nations européennes dans lesquels il inclut le Canada, l'Australie, les États-Unis qui ont un lien avec l'Europe ces projets n'ont des échos gouvernementaux que dans les petits pays Briand: discours à la SDN en septembre 1929 où il précaunise au lien fédéral des peuples européens Printemps 1930: Briand dépose un mémorendum à la SDN dans lequel il propose de créer une union de 27 pays européens il évoque le danger qui menace la paix (crise économique, parti nazi), le contexte commence à se tendre entente avec lien fédéral des États européens tout en maintenant la souveraineté absolue de ces pays PARADOXE il propose de créer une conférence permanente des membres de la SDN avec un commisariat fédération assez souple et contraignante à la fois création d'un marché commun 27 pays: méfiance de l'Allemagne (montée du parti nazi, on donnerai des munitions à la propagande nazie), froideur du Royaume Uni (relation avec Commonwealth et États-Unis prime sur un projet européen), enthousiasme que de la part de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie projet enterré avec la mort de Briand Quelle est la perception par les opinions publiques de cet apaisement? [...]
[...] La perception de l'étranger en France: 95% de la population n'est jamais sorti du territoire, que les élites et certaines personnes de la bourgeoisie mais que pour le voyage de noce. [...]
[...] Quelques données générales? [...]
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