France, croissance, 1950-1974, croissance démographique, croissance économique, urbanisation, mutations sociales
Un environnement international favorable : tous les grands pays connaissent à ce moment une phase de croissance. La reconstruction possible grâce à l'aide américaine, l'entraide européenne (OECE, CECA) entraîne la France à s'ouvrir sur le monde, en s'intégrant aux marchés, en augmentant importations et exportations et en abaissant les barrières douanières.
Une forte croissance démographique explique en partie la croissance : en plus remontée de la natalité (baby boom) et de la baisse de la mortalité, l'immigration rendue nécessaire par le manque de main-d'œuvre (surtout dans les emplois fatigants et mal payés) entraîne une augmentation de la consommation et de l'urbanisation.
[...] La population ouvrière augmente jusque dans les années 1970, puis stagne. Cependant, la France reste dépendante énergiquement et importe en de son énergie. Finalement, le secteur tertiaire prend de plus en plus d'importance, particulièrement en termes de population. Les problèmes de la croissance Le déséquilibre régional : la croissance démographique se concentre en IDF et en Rhône Alpes ; la population urbaine ne cesse d'augmenter au bénéfice des moyennes agglomérations, et certaines agglomérations sont obligées de ralentir leur croissance comme Paris ; la désertification des zones rurales s'est poursuivie de façon dramatique. [...]
[...] Cependant, les détenteurs de revenus fixes (rentiers, bailleurs) se retrouvent fortement handicapés. Une croissance sélective Un déclin relatif de l'agriculture : la production agricole a pratiquement doublé alors que la superficie cultivée a diminué de 10% et que la population agricole a perdu 4millions de bras. En réalité, la modernisation (motorisation, engrais) permet d'expliquer ce phénomène. Cependant, la production agricole progresse moins vite que la production industrielle et son importance décroit. De plus, la baisse de la demande entraîne des surplus et une baisse des revenus des agriculteurs. [...]
[...] Cependant, après une croissance depuis 1945, la classe ouvrière stagne dès 1975. Il y a alors une transformation du monde ouvrier : les OS baissent et les ouvriers qualifiés et les contremaitres sont plus nombreux. L'augmentation des salaires amène ce monde à plus de réformisme politique (baisse du PC au profit du PS). Les mutations de la classe moyenne et du patronat : La classe moyenne se métamorphose : le patronat baisse fortement, résultat des concentrations et de la diminution des PME. [...]
[...] Les managers deviennent la nouvelle bourgeoisie. La paysannerie baisse fortement face à la modernisation et la nécessité d'agrandissement des surfaces agricoles. Cependant, la classe moyenne salariée augmente très rapidement. Celle-ci, bien que disparate tant au niveau des activités, des salaires et de ses origine, trouve son homogénéité dans la conscience d'appartenir aux classes moyenne, dans la forte participation à la société de consommation, l'aspiration à la promotion sociale et l'attachement au pouvoir politique. La transformation des mœurs et de la vie quotidienne : durant les Trente Glorieuses, les Français connaissent un progrès matériel extraordinaire et une percée du pouvoir d'achat. [...]
[...] Dès 1963, le privé commence à reprendre les décisions. Croissance et inflation Une croissance longue, rapide et régulière : c'est la plus longue période de croissance que la France ait connu et son taux moyen avoisine les 5%. La France fait mieux que les USA et l'UK La croissance n'est freinée que par les luttes contre l'inflation, la politique d'assainissement de l'économie (De Gaulle) ou le plan de stabilisation de Giscard (1965). La menace permanente de l'inflation : la croissance s'accompagne d'une forte inflation entre 1949 et 1968). [...]
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