Italie, unification de l'Italie, Giuseppe Garibaldi, constitution du Piémont-Sardaigne, Parlement bicaméral
D'avril à mai 1860, Giuseppe Garibaldi conquiert la Sicile avec son armée de «chemises rouges» pour le compte du roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II.
Il poursuit son expédition sur Naples et remporte la victoire. Le 17 mars 1861, est proclamé et institué le royaume d'Italie, avec à sa tête le roi Victor-Emmanuel II.
La constitution du Piémont-Sardaigne, le Statuto de Charles-Albert, s'applique désormais à tout le royaume. Le roi possède le pouvoir exécutif, assisté par le Président du Conseil. Le roi nomme et révoque les ministres, est le chef suprême de l'Etat, signe les traités, peut dissoudre la Chambre.
Le Parlement est bicaméral, composé de la Chambre des députés, élue au suffrage censitaire, et du Sénat, dont les membres sont nommés par le roi.
[...] L'Italie n'ayant pas encore connu la révolution industrielle, son industrie était uniquement composée de manufactures, avec des paysans travaillant à domicile, et employant de nombreuses femmes. Le troisième contraste concernait les classes dirigeantes. A la différence du peuple, ces grands propriétaires terriens, nobles ou bourgeois étaient éloignés de la misère. Des oppositions au régime Le mouvement irrédentiste est créé 1877 par Matteo Renato Imbriani, qui fonde des comités dans tout le pays. L'agitation irrédentiste touche surtout les milieux intellectuels, principalement les étudiants, et les survivants du garibaldisme, ceci à partir de la fin des années 1870. [...]
[...] Le Président du Conseil de l'époque, Giolitti, ne voulait pas instaurer le suffrage universel. Néanmoins, cette réforme amena au suffrage quasi-universel masculin. Elle donnait le droit de vote dès 21 ans aux hommes qui savaient lire et écrire, à tous ceux qui avaient rempli leurs obligations militaires, et à tous les Italiens de plus de 30 ans. Les élections de 1913 ne remirent pas en cause la majorité de la gauche et de Giolitti, mais des députés nationalistes apparurent à la Chambre, et il y eut 52 socialistes et 50 catholiques. [...]
[...] Le mouvement, contraint par la force, ne reprendra une nouvelle vigueur qu'à la veille de la Première Guerre mondiale, notamment sous l'influence de D'Annunzio. Il y a aussi des oppositions à l'Etat, qui se déroulent en dehors du Parlement. Tout d'abord les anarchistes dans le Sud. Ils organisent plusieurs attentats, notamment en 1894. Ensuite, les Fasci en Sicile dans les années 1890, mais ils sont fortement réprimés en 1895. Puis, le socialisme. En 1881, Costa fonde le Parti des travailleurs, auquel succède le Parti socialiste italien en 1895. [...]
[...] Nous voyons déjà que l'Italie unifiée n'est pas démocratique. De nombreuses choses restent à faire. La phrase de Massimo D'Azeglio résume parfaitement la situation du royaume d'Italie immédiatement après sa proclamation : Nous avons fait l'Italie, maintenant nous devons faire les Italiens Et pour faire l'Italie avec les Italiens, il ne faut pas être pressé Nous verrons tout d'abord que, malgré la proclamation du royaume d'Italie, l'unification est incomplète, puis qu'il reste à faire les Italiens Enfin, nous nous intéresserons aux progrès réalisés par l'Italie durant cette période. [...]
[...] Les chemins de fer passent de 1632km en 1861 à plus de 16000 en 1900. Grâce à des compagnies étrangères, des routes sont construites, les adductions d'eau sont améliorées et des installations de gaz sont posées. Certaines industries progressent et se développent prodigieusement. C'est le cas de la sidérurgie, du textile ou de l'hydroélectrique. L'Italie possède d'ailleurs les meilleures centrales hydroélectriques d'Europe dès 1905. Cette industrialisation tardive de l'Italie a surtout bénéficié aux classes dirigeantes, à l'aristocratie ouvrière et aux gens des professions libérales. [...]
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