Israel et Pakistan, fondements confessionnels, loi religieuse, Charia, Objectives Resolution, création d'Israel, création du Pakistan
Israël et le Pakistan sont deux jeunes Etats, puisqu'ils ont acquis leur indépendance après la Seconde Guerre Mondiale. Le Pakistan est officiellement libéré de l'emprise exercée par la métropole britannique le 15 août 1947 tandis que la fondation d'Israël date du 14 mai 1948. À l'heure actuelle, ils occupent une place importante de l'actualité car ils sont au coeur de problématiques complexes, de conflits souvent violents, dans la plupart desquels la question religieuse est primordiale. La population israélienne est dans sa majorité juive : 5,5 millions de citoyens juifs pour un total d'environ 7,6 millions (en 2008). 97% des Pakistanais sont musulmans (en 2006), ce qui en fait la deuxième communauté musulmane du monde, après l'Indonésie. Alors que les problèmes d'ordre religieux sont récurrents dans ces deux Etats, cela interroge quant à la manière dont le fait religieux a été pris en compte, au moment de leurs fondations respectives. En quoi les modalités de création de ces deux Etats particuliers leur confèrent un caractère religieux incontestable, qui diffère toutefois ? Il s'agit d'étudier les fondements confessionnels du Pakistan et d'Israël.
[...] Les excès des fondamentalistes qui utilisent l'Islam pour faire respecter des lois inégalitaires menacent un régime instable. C'est pourquoi le Pakistan est aujourd'hui considéré comme un pays très dangereux par l'Occident, par les Etats Unis en premier lieu (il abrite vraisemblablement des terroristes islamistes, et possède l'arme nucléaire). Bibliographie : • Ouvrages consultés : C. JAFFRELOT Le Pakistan, Ed. Fayard, Paris A. DIECKHOFF L'Etat d'Israël, Ed Fayard, Paris C. KLEIN, Etat et Religion en Israël in Revue Pouvoirs n°72 (janvier 1995). C. KLEIN, Le Caractère juif de l'État d'Israël, Ed. [...]
[...] Cette opposition est particulièrement visible en ce qui concerne un sujet très sensible, à savoir la définition même de l'identité du citoyen israélien. Est-on israélien avant d'être juif, ou est-on juif avant d'être israélien ? Cette interrogation renvoie évidemment au débat sur la primauté de l'identité religieuse sur l'identité civile. Le conflit positionne face à face deux conceptions du judaïsme : les ultras religieux pour qui Dieu intervient dans le gouvernement des hommes, et donc par la force des choses, dans les institutions israéliennes et les sionistes modérés pour qui les Juifs ont droit à un État démocratique, tolérant et laïc. [...]
[...] Cette influence est sensible dès la fondation des deux Etats Nations, dont les textes constitutifs mentionnent explicitement la religion ; musulmane au Pakistan, juive en Israël. Dans les deux cas, la religion est le fait social central, celui qui détermine le fonctionnement de l'ensemble du corps social à travers sa diffusion à tous les domaines de la société : le droit, l'éducation, l'alimentation, la culture En revanche, il semble que le Pakistan « va plus loin » en ce qui concerne la relation qu'entretiennent Etat et religion. [...]
[...] Le sionisme est « le mouvement national de renaissance des Juifs ». Il soutient que les Juifs sont un peuple à part entière et ont donc le droit à leur auto-détermination dans leur propre nation. Dans cette perspective, il vise à fixer et à soutenir un foyer national légalement reconnu pour les Juifs dans leur patrie d'origine et à stimuler une renaissance de la culture et de la langue nationale juive. Après la révélation au grand jour de l'horreur des camps d'extermination et de la politique de hiérarchisation des races menée par le IIIème Reich, les Occidentaux s'accordent à penser que les revendications des Juifs doivent être écoutées. [...]
[...] Les sionistes laïcs sont favorables à la création d'un État démocratique dans lequel Église et État sont séparés. Il faut insister sur le fait que les sionistes laïcs sont, dans leur immense majorité, de confession juive. Au contraire, les partisans du gouvernement religieux estiment posséder une légitimité politique conférée par leur statut (ils sont membres du clergé, on peut citer en exemple le parti Agoudat Israël). Très pratiquants, ils défendent l'idée selon laquelle c'est le Messie qui donnera aux Juifs un État. Partant, ils s'opposent au règlement de cette question par la communauté internationale. [...]
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