Fonctionnement, Ve République, De Gaulle, pouvoirs publics, discours de Bayeux
1958 est une année charnière puisque c'est la date du passage de la IVe République à la Ve République qui demeure toujours notre régime actuel.
La IVe République est marquée par de nombreuses guerres coloniales, une instabilité ministérielle permanente (plus de 2 gouvernements se sont succédé en seulement 1 an) ainsi qu'un bicamérisme parlementaire incomplet qui vont entraîner sa chute. La France se trouve donc dans un profond contexte de crise. Toutes tentatives de réforme se traduisent par des échecs ;
Durant cette période de désarrois, la France, dépassée par les évènements, fait alors appel au général de Gaulle une deuxième fois pour sauver le régime.
De Gaulle était un homme politique et militaire déjà connu des Français et très populaire. En effet, il est intervenu une première fois en 1940 lorsqu'il refuse l'armistice et sauve la France grâce à son appel à la résistance du 18 juin. Trois ans plus tard, il préside à Alger le comité français de libération nationale ; il sera donc ensuite rappelé au pouvoir en 1958 suite à la crise d'Algérie et est donc chargé de réformer la constitution ; De Gaulle se fait aider dans sa tâche par Michel Debré nommé garde des Sceaux en 1958. Debré a un rôle prépondérant dans la préparation de la constitution de la Ve République ; il sera ensuite nommé premier ministre de 1958 jusqu'en 1962.
[...] Et enfin, le discours de De Gaulle sur la place de la République du 4 septembre 1958. On pourra alors que s'interroger sur la manière dont de Gaulle présente et organise le fonctionnement de la Ve République et notamment les rapports entre les pouvoirs publics. Il convient alors d'envisager la mise en place des rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Le caractère symbolique des discours. I. La mise en place des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. [...]
[...] De Gaulle donne la mission de la réforme de l'État à son gouvernement. Le 27 août, c'est Michel Debré, traducteur littéraire des pensées politiques de de Gaule, qui présente la nouvelle constitution devant le Conseil d'État. De Gaulle présente la constitution au peuple le 4 septembre sur la place de la république ; c'est une cérémonie grandiose à la date d'anniversaire de la proclamation de la République de 1870. Il fait également mention de l'abandon du scrutin proportionnel au profit du scrutin majoritaire et de l'incompatibilité entre fonctionnement ministériel et mandat parlementaire. [...]
[...] Dans le discours de Debré devant le Conseil d'État, il exprime les idées de De Gaulle : il cherche à renforcer le pouvoir exécutif et notamment le pouvoir du chef de l'État qui se trouve au-dessus des contingences politiques ; il est le garant des institutions ; De Gaulle décide du pouvoir exécutif et Debré s'occupe du pouvoir législatif ; Le gouvernement doit être cohérent ; à sa tête il y aura un premier ministre et non plus un président du conseil ; Le parlement sera bicaméral et ses attributions seront strictement définies ; II. Des déclarations à caractère symbolique. De Gaulle a déjà sauvé la France en 1940 ; il apparaît une fois de plus dans le contexte de crise comme le sauveur, le libérateur de la France et du régime. Dans son discours de Bayeux, il présente la mise en place des institutions de la Ve République ; 1946 est une période de crise provoquée notamment par la guerre d'Algérie. [...]
[...] Trois ans plus tard, il préside à Alger le comité français de libération nationale ; il sera donc ensuite rappelé au pouvoir en 1958 suite à la crise d'Algérie et est donc chargé de réformer la constitution ; De Gaulle se fait aider dans sa tâche par Michel Debré nommé garde des Sceaux en 1958. Debré a un rôle prépondérant dans la préparation de la constitution de la Ve République ; il sera ensuite nommé premier ministre de 1958 jusqu'en 1962. [...]
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