Les convictions de Thatcher concernant l'Europe et son évolution future consistent en une série de refus conformes et en une somme de propositions découlant de son credo économique (libre-échangisme, rigueur budgétaire…). On peut résumer le Thatchérisme en ce qui concerne l'Europe en négociations abruptes sans engagement émotionnel à la Communauté, l'affirmation d'un tempérament et d'une méthode.
Thatcher est irritée par J. Delors, qui avait développé ses idées sur la dimension sociale. Il avait cherché à parachever la conversion des syndicats à l'idée européenne. Il fut accueilli par une ovation de la part du Congrès, cet accueil ayant une signification anti-thatchérienne (pour irriter la première ministre).
[...] Or ce combat était pour elle essentiel . Quand Mme Thatcher s'opposait à toute supranationalité supplémentaire, elle défendait sa conception de la souveraineté celle que le Parlement britannique a conquise autrefois sur le monarque absolu et qu'il incarne toujours. Pour Margaret Thatcher comme pour les grands parlementaires qui ont refusé l'intégration européenne, l'adhésion au Marché Commun est un jeu à somme nulle où ce que l'Europe gagne, le Parlement britannique le perd. Thatcher était convaincue que ce que les pro-Européens appellent mise en commun de souveraineté n'est en définitive qu'un abandon de souveraineté, et c'est pour cela qu'elle déclare qu'elle ne cèdera pas davantage. [...]
[...] De plus depuis le règlement de la question budgétaire en 84, les Britanniques sont résignés à propos de la participation de leur pays à la construction européenne. Cela marque la 1re défaite nationale de Thatcher. Thatcher a l‘impression qu'elle n'avait plus tout à fait prise sur la politique européenne de son pays. C'est pour cela qu'elle va remplacer Sir Geoffrey Howe et Nigel Lawson par Douglas Hurd et John Major, qui ont fini par persuader leur premier ministre d'entrer, le 5 octobre 1990, dans le mécanisme de change du SME. [...]
[...] L'après Thatcher Le contexte de la Chute de Thatcher et de l'arrivée de J. major est en plein dans les divisions du parti conservateur sur l'Europe. Les clivages sont d'ailleurs les mêmes qu'en politique interne, et n'ont pas disparu avec le départ de Thatcher. On constate 3 camps dans le parti parlementaire : - Les Eurofanatiques et les wets en politique interne - Les Plutôt pro-européens mais avec prudence reste fidèle au thatchérisme au plan interne - Le No turning back group et le groupe 92, qui sont les thatchériens les plus durs, furieux donc lors de la démission de Mme Thatcher. [...]
[...] Fin des années Thatcher Thatcher est irritée par J. Delors, qui avait développé ses idées sur la dimension sociale . Il avait cherché à parachever la conversion des syndicats à l'idée européenne. Il fut accueilli par une ovation de la part du Congrès, cet accueil ayant une signification anti-thatchérienne (pour irriter la Premier Ministre) Le discours de Bruges par Thatcher est une attaque contre la bureaucratie de Bruxelles et une réponse directe à Jacques Delors. Il déplorait en outre la lenteur avec laquelle la Communauté évoluait vers un vrai Marché commun. [...]
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