« Quand j'aurai donné une leçon à l'Autriche, je reviendrai à mes projets », déclare Napoléon en apprenant, en août 1805, que les Autrichiens s'apprêtaient, avec l'appui des Russes, à attaquer la Bavière, alliée de la France. Renonçant, momentanément, à traverser la Manche, il fait bouger la Grande Armée du camp de Boulogne vers l'Alsace, franchit le Rhin, fait capituler le général Mack à Ulm et fonce sur Vienne.
[...] Vers 16 heures, la défaite des Alliés est complète, les deux autocrates se sont enfuis et Napoléon va pouvoir lancer un ordre du jour fulgurant : Soldats, je suis content de vous . Les Alliés ont perdu 35000 hommes alors que les Français comptent 8000 morts ou blessés. La paix de Presbourg, qui termine la campagne, dépouille le Habsbourg de ses possessions italiennes et de certains territoires en Allemagne. Une ombre cependant ternit ce triomphe: la flotte de Villeneuve a été anéantie à Trafalgar par Nelson, l'Angleterre est désormais maîtresse des océans. Bibliographie indicative Thierry Lentz. Napoléon, Le Cavalier Bleu p. W-G Sebald. [...]
[...] Celui-ci a ordre de résister mollement. Pendant ce temps, sur la gauche, Soult s'élance à l'assaut du plateau, dont le sommet, alors, s'inonde de soleil, le soleil d'Austerlitz. Les charges françaises sont effroyables; pendant quatre heures, les adversaires tournoient, pris à revers, puis commencent à reculer. La garde impériale russe, jugée pourtant invincible, se laisse enfoncer. En vain, le général Koutousov essaie-t-il de reprendre le plateau. Ses troupes se débandent et cherchent à fuir, en contre-bas, sur des étangs gelés, mais les obus français font craquer la glace. [...]
[...] Lancé en flèche dans un pays hostile, il lui faut maintenant une victoire éclatante. Il s'arrête près d'un petit bourg au nom encore inconnu: Austerlitz. Par d'habiles feintes, Napoléon va amener ses adversaires, supérieurs en nombre, sur le terrain qu'il a choisi. Pour mieux les tromper, il fait demander au tsar une suspension d'armes, évidemment refusée, et feint de reculer. Ayant évacué le plateau de Pratzen, il compte que les Austro-Russes prendront place sur ces hauteurs et tenteront ensuite de lui couper la route de Vienne. Le mouvement prévu s'effectue. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture