Révolution française, fête révolutionnaire, structures sociales et politiques, déchristianisation de la Révolution, Mirabeau
«Vous n'arriverez à rien si vous ne déchristianisez pas la Révolution» tels furent les mots de Mirabeau, célèbre tribun de la Révolution française, peu avant sa mort en 1791.
Plus tard, le 27 octobre 1793, Collot-d'Herbois, Robespierre, Carnot et Billaud-Varenne, tous membres du Comité de salut public, exprimèrent les mêmes réserves au député montagnard André Dumont, alors représentant en mission dans l'Oise et la Somme: «Il nous a paru que dans vos dernières opérations vous avez frappé trop violemment sur les objets du culte catholique. Une partie de la France, et surtout du Midi, est encore fanatisée. Il faut bien se garder de fournir aux contre-révolutionnaires hypocrites, qui cherchent à allumer la guerre civile, aucun prétexte qui semble justifier leurs calomnies.»
La fête révolutionnaire renvoie à l'émergence d'une nouvelle culture et d'un enseignement novateur, nés progressivement et nécessairement du processus révolutionnaire, de la reconstruction constante des structures sociales et politiques que connaît la France à la fin du XVIIIème siècle.
[...] De cette époque provient l'un des textes fondateurs des démocraties modernes: la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui proclame l'égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la nation, apte à se gouverner au travers de représentants élus. En outre elle sera surtout le théâtre de la mort de centaines de milliers de personnes, que ce soit pendant la Terreur, les tentatives de contre-révolution, ou encore la Guerre de Vendée. Mais la Révolution verra naître des dissensions durables entre pourfendeurs des idées révolutionnaires et défenseurs de l'ordre ancien d'une part, et entre anticléricaux et Eglise catholique d'autre part. [...]
[...] Les fêtes révolutionnaires ont-elles une visée institutionnelle, morale et symbolique au-delà de la pure commémoration? Si la période révolutionnaire s'étend sur environ une décennie, comment se sont-elles déroulées et ont-elles connu une apogée corroborant elles-mêmes des bouleversements au sein de la société? Il s'agira dans un premier temps de montrer et d'étudier les racines des fêtes révolutionnaires et leurs raisons d'être; puis nous nous intéresserons au tournant éminemment festif des années 1793 et 1794. Enfin nous nous concentrerons sur le devenir de la fête révolutionnaire sous l'ère thermidorienne jusqu'à l'avènement du Directoire. [...]
[...] Dans son exposé général du 12 fructidor an VII (29 avril 1799), Briot demandait entre autres réformes urgentes la suppression de toutes les fêtes nationales autres que celles du 14 juillet, du 10 août, du 21 janvier et du 1er vendémiaire. Ces fêtes demeurèrent en honneur sous le Consulat et ne furent abrogées que par l'Empire. Bibliographie: Mona OZOUF, La fête révolutionnaire, 1789-1799, Gallimard, Paris Les fêtes de la révolution, Colloque de Clermont-Ferrand paru en 1977 Jean-Pierre JESSENNE, Révolution et Empire, Paris, Hachette, coll. «Carré Histoire» J. [...]
[...] TULARD, J.F FAYARD, A. [...]
[...] La fête révolutionnaire, 1789-1799 «Vous n'arriverez à rien si vous ne déchristianisez la Révolution» tels furent les mots de Mirabeau, célèbre tribun de la Révolution française, peu avant sa mort en 1791. Plus tard, le 27 octobre 1793, Collot- d'Herbois, Robespierre, Carnot et Billaud-Varenne, tous membres du Comité de salut public, exprimèrent les mêmes réserves au député montagnard André Dumont, alors représentant en mission dans l'Oise et la Somme: nous a paru que dans vos dernières opérations vous avez frappé trop violemment sur les objets du culte catholique. [...]
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