Les fascistes ont un côté paramilitaire; goût des uniformes, on retrouve même chez les fascistes de la seconde génération - ce qui n'ont pas connu ou fait la guerre - une certaine frustration par rapport à ce qui pour eux était une opportunité de faire valoir leur héroïsme. Cette mise en avant de la guerre emprunte à ce que Mosse a pu appeler « la brutalisation des sociétés » après-guerre.
On retrouve chez les fascistes des uniformes (chemises noires dans le British Union of Fascists, chemises brunes en Allemagne).
Les fascistes rêvent d'un encadrement de la société et particulièrement de la jeunesse. Là encore, il y a une apparence d'unité, mais il n'y a finalement qu'en Allemagne où on a abouti à une fascisation plus profonde de la société avec notamment l'obligation des HitlerJugend à partir de 1936.
[...] Ernst Nolte ; traduit de l'allemand par Alain Renaut. Aux éditions Calmann-Lévy L'Europe en chemise brune : néo-fascistes, néo-nazis et national-populismes en Europe de l'Ouest depuis 1945. De Maurice Raisfus, aux éditions Réflex, 1992. [...]
[...] D'ailleurs, c'est aussi à partir de 1936 que les partis fascistes européens vont plus se tourner vers l'Allemagne que vers l'Italie. Sans soute est-ce parce que le fasciste tient la guerre comme une valeur suprême, et que l'Allemagne a bien plus une allure de puissance militaire que l'Italie. II) Le rôle du chef comme fédérateur de cette diversité Un guide Les fascistes sont tout dévoués à leur chef, ce qui est à la fois un héritage militaire, lié là aussi à une culture très militariste, comme l'attestent par exemple les devises des SS ; ton honneur s'appelle fidélité ou celle des jeunesses fascistes : croire, obéir, combattre Les charismes de Hitler et Mussolini sont certains, même s'ils sont différents. [...]
[...] les fascistes se distinguent ainsi des régimes autoritaires et dictatoriaux classiques Dans ce type de régime, il y a beaucoup moins une relation fusionnelle entre le chef et son peuple. Dans ce sens, le franquisme et le régime de Salazar ne sont pas fascistes, même si malgré tout l'on retrouve en commun des éléments d'un régime fasciste. Les fascismes se présentent comme des religions civiles III) L'idée d'un type fasciste universel est une vision subjective Les fascistes refusent le monde tel qu'il est On retrouve l'un facteur de leur unité; les fascistes sont souvent des anti antilibéraux, anticapitalistes parfois, anticommunistes toujours. [...]
[...] Livre Un second point commun se trouve dans la militarisation de leur apparence Les fascistes ont un côté paramilitaire; goût des uniformes, on retrouve même chez les fascistes de la seconde génération -ce qui n'ont pas connu ou fait la guerre- une certaine frustration par rapport à ce qui pour eux était une opportunité de faire valoir leur héroïsme. Cette mise en avant de la guerre emprunte à ce que Mosse a pu appeler la brutalisation des sociétés après-guerre. On retrouve chez les fascistes des uniformes (chemises noires dans le British Union of Fascists, chemises brunes en Allemagne). - Les fascistes rêvent d'un encadrement de la société et particulièrement de la jeunesse. [...]
[...] Il reste une autre manière de voir l'unité du fascisme, la vision idéologique, qu'elle vienne des fascistes eux-mêmes (le romantisme fasciste incarné par exemple par Brasillach) ou alors des opposants au fascisme, pour qui coller l'étiquette fasciste permet de déclencher la sonnette d'alarme (Front Populaire). Sartre Rôle joué par les antifascistes dans le sentiment d'unité que ressentent les fascistes. Conclusion L'écrasement militaire se fait en même temps qu'une condamnation morale du fascisme, qui a contribué à rendre les personnes se réclamant du fascisme marginales aujourd'hui. Le caractère de contestation du fascisme trouvera d'autres chemins d'expression après la guerre, notamment, selon Emmanuel Todd, dans le communisme. Bibliographie indicative Les mouvements fascistes : l'Europe de 1919 à 1945. [...]
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