En quoi l'exposition universelle de Chicago reflète-t-elle les valeurs et les courants qui prédominent le monde à l'aube du XX. siècle –dont elle est une projection-, comment démontre-t-elle ces tendances économiques, et surtout idéologiques tout en les justifiant, et enfin, comment annonce-t-elle, dans le message qu'elle porte en soi, la future supériorité politico-économique d'une nation encore en pleine période de profondes transformations ?...
[...] Parmi les invités, on trouve des exposants allemands, français, anglais, ou encore russes en grand nombre. Mais la représentation américaine, dans le domaine artistique, industriel et commercial, domine incontestablement l'exposition. Cette prédominance permet non seulement d'offrir aux nations étrangères la "vitrine nationale" d'un pays encore jeune et prometteur, mais aussi de faire l'éloge de l'esprit industriel et pionnier des Etats- Unis. En quoi l'exposition universelle de Chicago reflète-t-elle les valeurs et les courants qui prédominent le monde à l'aube du XX. [...]
[...] Mais malgré toute tentative, le bilan financier demeurait négatif. L'histoire de la seconde exposition universelle organisée par les Etats-Unis commence en 1886, date à laquelle est constitué à Washington, un comité spécial du Congrès américain pour discuter du projet d'une foire mondiale commémorant, en 1892, le quatre centième anniversaire du débarquement de Christophe Colomb en Amérique. Le succès de l'Exposition Universelle de Paris en 1889 contribue à augmenter l'intérêt pour le projet et développe parmi de nombreuses villes –toutes désireuses de tirer un important bénéfice d'une telle exposition- une sévère concurrence, qui se joue en réalité entre businessmen et financiers de Chicago et de New York. [...]
[...] Architecture : la Ville Blanche La World's Columbian Exposition ouvre ses portes le 1er mai 1893 sur l'ancien site gigantesque du Jackson Park. Ce qui n'était il y a quelques mois qu'un marais est dorénavant transformé par Daniel H. Burnham et les nombreux architectes reconnus de l'époque auxquels il a fait appel en une ville fabuleuse. En rupture avec la tradition observée jusque-là lors des Expositions, la Ville Blanche est la première tentative d'illustrer la ville idéale La dénomination de Ville Blanche ne s'applique cependant qu'aux bâtiments de la Cour d'Honneur. [...]
[...] Chicago est ainsi prête à accueillir sa première exposition universelle, définie comme "L'exposition internationale des arts, des industries, du commerce et des produits du sol, des mines et des mers". Cette décision est instituée par un acte du Congrès le 24 avril 1890, acte approuvé par le président Benjamin Harrison 4 jours plus tard. Après cette importante victoire, il s'agit de trouver le moyen de financer l'événement. La solution adoptée sera très originale, car ce ne sera pas la contribution de l'Etat qui sera déterminante. [...]
[...] L'inauguration de l'Exposition montre d'ailleurs bien l'importance du culte dédié à cette nouvelle divinité du progrès. Le Président Cleveland ouvre l'événement en appuyant sur un commutateur qui, en mettant en marche un générateur d'électricité, illumine l'entité du site, et met en mouvement toutes les machines en même temps. C'est donc grâce à l'électricité que l'on célèbre à Chicago le progrès accompli à l'aube du XX siècle. III. Divertissement et éducation On trouve à Chicago, comme dans chaque exposition universelle, des lieux de divertissement et d'amusement, qui, tout en distrayant les visiteurs, montrent des domaines de la vie et de la culture que l'on ne peut jamais éprouver dans la vie quotidienne. [...]
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