Condition, XIXème siècle, usines, travail à la chaîne, prolétariat
Les usines sont de plus en plus vastes en Allemagne, aux Etats-Unis et en Angleterre alors que la France est caractérisée par des Petites et Moyennes Entrep rises jusqu'à l'entre-deux-guerres (les ouvriers français se rapprochent des métiers de l'artisanat).
Petit à petit, l'ouvrier qualifié qui avait une relative maîtrise de son temps et de son ouvrage décline au profit de l'ouvrier non qualifié à cause du travail à la chaîne qui développe ainsi le prolétariat.
Il existe des «ouvriers à façon» travaillant à domicile pour le compte d'un donneur d'ouvrage, le plus souvent dans le textile (diffusion de la machine à coudre).
[...] Parmi ses ouvriers se trouvent encore des enfants (malgré la législation ou loi de 1874) et beaucoup de femmes (de plus en plus présentes dans les usines pour les métiers non qualifiés mais leurs salaires restent toujours inférieurs à celui des hommes). Les secteurs où travaillent les enfants sont le textile, les mines (en raison de leurs petites tailles les enfants peuvent se faufiler dans des recoins inaccessibles pour les adultes), les manufactures et dans les industries non qualifiées. La loi du 22 mars 1841, première réglementation du travail des enfants en France précise notamment article les enfants devront pour être admis au travail avoir au moins 8 ans. Ils ne pourront être employés au travail effectif plus de huit heures. [...]
[...] Le travail de nuit est interdit aux enfants de moins de 13 ans. Enfin tout enfant doit suivre l'école jusqu'à 12 ans, s'il en existe une dans la localité. La loi du 22 mars 1841 est peu appliquée car les inspecteurs du travail sont peu nombreux pour les surveiller Une lettre en 1843du Préfet de Charente indique que les dispositions de la loi sont peu ou pas appliquées. (L'évolution de la condition ouvrière a)Au milieu du 19ième siècle En dépit de la diversité du monde ouvrier son identité sociale réside : -dans le travail manuel -dans la précarité du quotidien (menace du chômage permanent) Dans les années 1930 certaines ouvrières parisiennes s'interdissent d'avoir des enfants pour pouvoir conserver leur travail. [...]
[...] En 1889 une grève des dockers paralyse l'Angleterre toute entière. A partir de 1896 une journée internationale est organisée chaque 1ier Mai dans presque dans tous les pays. Toutefois les Anglais et les Allemands optent pour un syndicalisme réformiste (prenant une transformation progressive de la société en utilisant la négociation) tandis que les Italiens et les Français plus particulièrement et les Espagnols choisissent un syndicalisme révolutionnaire qui par la grève générale veut détruire le système capitaliste. [...]
[...] Les grèves sont nombreuses et violentes car les patrons demandent parfois l'aide de l'armée pour les réprimer. La 2nd moitié du 19ième siècle voit un rapide développement des syndicats ouvriers. La liberté syndicale obtenue dès 1824 en Angleterre n'est acquise en Allemagne qu'en 1862 et en 1884 en France et aux Etats-Unis. En Angleterre les syndicats se regroupent pour accroître leurs forces : le Trade Union Congress naît en 1868. En France le premier syndicat important naît en 1895 : la Confédération Générale du Travail. La CGT est au départ un syndicat d'inspiration révolutionnaire. [...]
[...] Les objectifs de la CGT sont l'amélioration des conditions des ouvriers soit la diminution des heures de travail et l'augmentation des salaires. Mais à long terme l'objectif final est la disparition du salariat et du patronat donc l'émancipation des classes laborieuses. Les usines imposent elles même leur règlement. D'une part les usines imposent les interdits et d'une autre les obligations qui sont : -le manque de respect, la désobéissance aux chefs et inscriptions injurieuses et obscènes -le respect du matériel (locaux), interdiction de voler et de fabriquer des objets personnels -la ponctualité et l'absentéisme -interdiction aux atteintes à la sécurité des employeurs -le refus d'exécuter un travail et la négligence de l'exécution du travail Les infractions collectives sont considérées comme des interdits plus grave que les autres interdits car c'est pour dissuader les ouvriers de faire des grèves. [...]
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