Il s'agit d'un cours de grande qualité en Histoire moderne ayant pour objet d'étude les Européens et l'Amérique coloniale du XVIe au XVIIIe siècle. Ce cours concerne en particulier les Espagnols.
Il s'agit d'un document clair et très bien structuré qui pourra servir d'exemple aux étudiant(e)s.
Plan du cours :
I) L'Espagne et les trésors américains
II) Les débuts de « l'économie-monde »
[...] Vers l'Amérique du Sud, une fois déchargés, les produits européens sont ensuite transportés à dos de mules à travers l'isthme jusqu'à Panama, sur la côte du Pacifique, d'où une flotte les amène ensuite au port de Callao, sur le littoral péruvien. Une grande partie de ces marchandises est acheminée à Lima, puis de là à Cuzco. Le reste est débarqué plus au sud, pour être distribué à l'intérieur des terres jusqu'à Potosi. Ainsi, México, au Nord et Lima, au Sud, deviennent des centres importants de trafic pour les produits de la métropole et l'argent américain, qui y est acheminé depuis les centres miniers avant de repartir en direction des ports d'expédition. [...]
[...] Quant aux classes populaires, paysans dépendants et salariés des villes, elles connaissent une paupérisation relative du fait de la hausse des prix agricoles et industriels. En Espagne, l'abondance des ressources fournies par les trésors américains permet à Charles Quint et surtout à Philippe II d'entretenir des armées et des flottes, d'acheter à prix d'or des alliés utiles et de faire de la monarchie espagnole la première puissance de l'Europe. Il est vrai que la péninsule ibérique va, à terme, payer cher cet enrichissement facile. [...]
[...] Elles se rejoignent en mars à La Havane, où elles se ravitaillent avant de regagner Séville, au début du printemps. * Au Mexique, la destination finale de la cargaison de la « flotte » de Nouvelle-Espagne débarquée à Veracruz est d'abord la ville de Mexico. Puis ce réseau s'étend avec l'arrivée des Espagnols aux Philippines. À partir du dernier tiers du XVI[e] siècle, une liaison commerciale périodique est en effet établie entre les Philippines et la Nouvelle-Espagne, par le « galion de Manille », qui relie une ou deux fois par an les îles Philippines au port d'Acapulco. [...]
[...] La grande entreprise qui organise la navigation marchande entre l'Amérique et l'Espagne est rapidement désignée Carrera de Indias. Cependant, pour le roi d'Espagne, il devient rapidement vital de ne pas laisser plus longtemps les entreprises privées gérer le Nouveau Monde et de créer au plus vite une structure chargée du gouvernement et surtout de l'exploitation du Nouveau Monde : c'est ainsi que naît, en 1503, la Casa de Contratacion (la chambre de Commerce), premier instrument métropolitain chargé de l'organisation de la politique et de la fiscalité coloniales ; puis, en 1524, le Consejo de Indias le conseil des Indes qui réglemente le trafic outre-mer et la politique économique avec l'Amérique. [...]
[...] C'est au XVI[e] et pendant le premier quart du XVII[e] siècle que la Carrera de Indias connaît son apogée. Les importations de métaux précieux, qui jusqu'en 1530 dépassent à peine le million de pesos, grimpent en flèche dès cette époque, pour atteindre durant la période de 1581 à 1585 la somme de 29 millions de pesos. Ces chiffres ne seront plus égalés au siècle suivant, mais le déclin brutal de la production d'argent ne se produit que dans les années 1630, début d'une irréversible récession. [...]
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