Libéral, Grande-Bretagne, économie mondiale, Corn Laws, libre-échange
L'abrogation des Corn Laws en 1846 marque la consécration en Grande-Bretagne du principe de libre-échange. C'est le début de notre période chronologique qui s'étendra jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale.
Nous nous intéressons uniquement à la Grande-Bretagne donc nous ne traiterons pas de la question d'Irlande.
Si la Grande Dépression de 1873 à 1895 fait douter les Britanniques du libre-échange, il ne sera pas remis en cause.
L'apogée victorienne, entre 1867 et 1901, consacre la suprématie absolue de la Grande-Bretagne au sein de l'économie mondiale, et donne valeur de dogme au libéralisme britannique.
[...] Le radicalisme Le second des courants du libéralisme britannique est le radicalisme. Les radicaux réclament une transformation profonde de la société sur les bases du solidarisme et de l'égalité. Ils critiquent les injustices du capitalisme et les limites du parlementarisme élitaire. Parmi les radicaux, nous pouvons citer par exemple CHAMBERLAIN ou LLOYD GEORGE. Le radicalisme est vu par de nombreux membres de la middle class comme une tentative de médiation entre le vieux monde dépassé des conservateurs et les aspirations messianiques de libération ouvrière incarnée par les groupes socialistes. [...]
[...] I Etre libéral en Grande-Bretagne entre 1850 et 1914, c'est porter une philosophie Des bases communes entre libéraux Le courant libéral s'appuie principalement sur trois points fortement liés au protestantisme. Liberté, paix, tolérance Premièrement, les libéraux sont attachés à la liberté, à la paix et à la tolérance. Ils souhaitent l'usage des libertés pour les Anglais, et protestent par principe contre l'injustice et l'illégalité. Les libéraux militent : pour des libertés civiles ; pour des libertés politiques comme le droit de réunion et d'association, la liberté de parole et de manifestation, le droit de pétition et la liberté de la presse ; et pour des libertés économiques telle la liberté du commerce ou la liberté du travail. [...]
[...] Le libéralisme britannique donnait la priorité à l'industrie, mais sans sacrifice total de l'agriculture, voulait renforcer la domination du commerce et de la finance anglais dans le domaine des services, généraliser le libre-échange et établir dans tous les domaines la supériorité des standards techniques et du savoir-faire venus d'outre-manche. Comment se manifeste le fait d'être libéral en Grande-Bretagne du milieu du XIXème siècle à 1914 ? Dans un premier temps, nous verrons qu'être libéral à cette époque, c'est porter une philosophie. Puis, dans un second mouvement, nous verrons qu'être libéral, c'est aussi s'opposer aux conservateurs et exercer le pouvoir en alternance. [...]
[...] En 1884-1885, les libéraux, alors au pouvoir, réalisent une nouvelle réforme électorale. C'est un nouvel élargissement du suffrage, avec notamment l'accord du vote aux ouvriers agricoles. C'est aussi un nouveau découpage électoral pour donner plus de poids aux agglomérations urbaines, au Pays de Galles et à l'Irlande. Le parti radical mène, entre 1906 et 1914 une politique sociale, influencée par les philosophes du nouveau libéralisme, comme GREEN ou BOSANQUET, qui se traduit par une abondante législation, financée par le moyen de réformes fiscales progressives. [...]
[...] II - Etre libéral en Grande-Bretagne du milieu du XIXème siècle à 1914, c'est aussi s'opposer aux conservateurs, exercer le pouvoir en alternance et réformer Parti libéral contre parti conservateur Prennent la relève des partis whig et tory gouvernements libéraux et 9 conservateurs. Un mouvement réformateur Accord avec le mouvement syndicaliste : accord Lib-Lab en 1875. Nombreuses réformes : lois politiques et abondante législation sociale. [...]
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