Mise en place historique du système des primaires
La Constitution des États-Unis ne prévoit pas l'organisation de primaires pour la désignation des candidats des partis présents sur la scène politique. Jusqu'en 1820, c'étaient les membres du Congrès qui désignaient entre eux un candidat pour représenter leur parti aux élections présidentielles. Mais l'idée commence alors à faire surface d'une consultation nationale pour cette désignation et dès la décennie suivante, ce système s'impose.
Il est régi par un principe hiérarchique : des conventions de district envoient des délégués au niveau de chaque État, ensuite eux-mêmes envoyés à une convention nationale. Cette structure reste encore fortement contrôlée par les caciques des partis au XIXe siècle, minée par les intrigues et d'une transparence discutable.
Au début du XXe siècle cependant, l'idée s'impose au sein des deux grands partis, Républicains et Démocrates, que la primaire peut être un excellent moyen de mesurer le degré d'approbation populaire accordé à un candidat, et donc ses chances en cas de candidature présidentielle. C'est l'État de l'Oregon qui établit le premier un système de primaire visant à désigner le candidat à la convention nationale en 1910, et dès 1912, onze autres États américains se sont engagés dans un processus similaire. Cette année-là, le candidat désigné par les Républicains est William Howard Taft, qui défait ses challengers Theodore Roosevelt et Woodrow Wilson, malgré la popularité extraordinaire de Roosevelt dans les primaires organisées dans 14 des 48 États.
Par la suite, certains États américains se refusent à appliquer ce principe, d'autres finissent par le rejeter. En 1968, il n'y a toujours que douze États qui l'appliquent régulièrement. Mais en 1949, l'État du New Hampshire l'impose dans les statuts régissant l'inscription aux candidatures politiques, afin de lutter contre l'abstentionnisme croissant. Depuis cette période, l'État du New Hampshire reste chronologiquement le premier à organiser des primaires et celles-ci sont considérées comme un test national de la crédibilité d'un candidat (...)
[...] Les élections primaires américaines Mise en place historique du système des primaires La Constitution des États-Unis ne prévoit pas l'organisation de primaires pour la désignation des candidats des partis présents sur la scène politique. Jusqu'en 1820, c'étaient les membres du Congrès qui désignaient entre eux un candidat pour représenter leur parti aux élections présidentielles. Mais l'idée commence alors à faire surface d'une consultation nationale pour cette désignation et dès la décennie suivante, ce système s'impose. Il est régi par un principe hiérarchique : des conventions de district envoient des délégués au niveau de chaque État, ensuite eux-mêmes envoyés à une convention nationale. [...]
[...] En 2008, le Super Tuesday rassemble des primaires ou des caucus dans 19 États pour les deux partis, trois États supplémentaires pour les Démocrates et deux pour les Républicains. Le fait de se décider en même temps, surtout pour des États voisins, permet de mettre en avant des préoccupations de politique régionale impliquant un groupe d'États. Les États du Sud ont ainsi acquis plus de poids dans les primaires, du fait du resserrement des dates autour du Super Tuesday. Avancer la date des primaires est un autre moyen de peser plus fort dans la balance. [...]
[...] Dès lors les primaires au sein de chaque parti deviennent le mode de désignation par excellence. Les élections primaires sont devenues la règle pour la désignation des candidats des partis à l'élection présidentielle, et par extension souvent pour les élections au Congrès (sénatoriales ou élection des représentants) et même au niveau local. Processus de désignation des candidats dans les primaires C'est désormais au cours de l'été précédant l'élection présidentielle que les deux grands partis des États-Unis, le parti démocrate et le parti républicain, désignent officiellement leur candidat respectif, lors d'une convention nationale. [...]
[...] Les primaires servent à désigner un candidat à la présidentielle, mais aussi un vice-président possible. La lutte y est donc âpre entre les candidats. En 2008, une situation inédite se présente, car les deux partis doivent organiser des primaires. Habituellement, le parti au pouvoir s'en dispense car l'entrée en lice du vice-président est quasi systématique. Mais le vice- président de George W Bush, Dick Cheney, annonce qu'il ne sera pas candidat et l'impopularité du président Bush le dispense à désigner un poulain. [...]
[...] Ce dernier ne joue en fait pas un grand rôle, mais il est régulièrement pressenti pour succéder au président en exercice après que ce dernier ait effectué les deux mandats qui sont une limite indépassable. Hilary Clinton hérite non pas de la vice- présidence, mais se retrouve à la tête des Affaires Étrangères, une des fonctions les plus importantes. La campagne présidentielle aux États-Unis est un long processus, en raison en partie de l'étendue du territoire et de l'important nombre d'États le composant. Elle débute donc parfois près de deux ans avant l'élection à proprement parler, soit un an avant la première primaire, traditionnellement celle tenue dans l'État du New Hampshire. [...]
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