Selon Friedrich et Brezinski, le totalitarisme est une combinaison « d'une idéologie, d'un parti unique mené par un seul homme, une police de terreur, le monopole de la communication, le monopole des armes, et une économie centralisée » ce que l'on retrouve en Italie, en Allemagne et en URSS. Il ne faut pas confondre avec un régime autoritaire, qui ne mêle pas la composante de contrôle de la société.
[...] Le seul parti autorisé est le parti du chef, un parti qui se fond presque avec l'appareil d'Etat (c'est la volonté d'Hitler). En Allemagne en 1933, on compte plus de 6 millions d'adhérents au NSDAP. Violence de gouvernement : sous couvert de réinstaurer l'ordre, les gouvernements totalitaires peuvent mettre en place la terreur. Les milices squadristes en Italie, les SS en Allemagne, instaurent un état de peur (délation, notamment dans l'URSS de Staline). La police d'Etat permet au gouvernement de contrôler la population et les oppositions qui pourraient se lever. [...]
[...] Le parti profite de la crise de 1929 pour revenir sur le devant de la scène, avec environ 380.000 membres en 1930. Hitler est désigné chancelier en janvier 1933, et il profite de ses pouvoirs légaux pour instaurer une dictature : il gouverne par décrets, l'incendie du Reichstag en février lui permet d'avoir les pleins pouvoirs. Il supprime le fédéralisme et revient à un Etat centralisé, supprime les opposants, et commence à épurer la fonction publique. Le 2 août 1934, le chancelier Hindenburg meurt, Hitler devient Führer et chancelier. [...]
[...] Staline fonde son régime sur la théorie de la lutte des classes, alors que pour Hitler il s'agit d'une hygiène raciale. Mussolini pense plutôt en termes de protection de l'identité italienne, ce qui justifie à partir de 1938 sa politique raciste et antisémite Il faut noter qu'en Italie, le régime totalitaire n'a pas la même dimension qu'en Allemagne notamment, Mussolini ne parvient pas à encadrer totalement la société. De même le régime politique soviétique a survécu à Staline, car il est une incarnation du communisme. [...]
[...] Mais des buts différents Les idéologies des totalitarismes sont très différentes : on trouve d'une part les totalitarismes de droite (nazisme, fascisme) qui veulent remettre en place un certain ordre moral. Par exemple le rôle de la femme est d'élever des enfants, le respect de la hiérarchie sociale. Ils sont aussi violemment anti communistes. Par contre le totalitarisme de gauche n'a pas cette dimension, la femme est l'égale de l'homme, et l'on recherche la dictature pour atteindre pus tard le socialisme. [...]
[...] La faiblesse du système parlementaire profite à ce parti, et en 1922, Mussolini organise la marche sur Rome. Le roi refuse de les arrêter et le 29 octobre, Mussolini est chargé de former le gouvernement. Le 24 novembre il obtient les pleins pouvoirs du parlement par un vote de confiance, et pendant quatre ans, Mussolini installe une dictature légale, avec une milice (le bras armé légal), il fait assassiner tous les opposants à la dictature, forme un gouvernement fasciste. Le roi ne s'oppose pas. [...]
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