Dans Mein Kampf, Hitler définit l'État nouveau qu'il souhaite voir émerger comme un ‘État raciste' (Rassenstaat). Mais existe-t-il un État nazi ? En réalité, il semble que le nazisme n'a pas créé un État nouveau cohérent. Il s'est appuyé sur les vestiges de plus en plus dégradés de l'État allemand, sur le parti nazi, et finalement sur la SS. Il a multiplié les instances et les organes, les cumuls et les chevauchements, les factions et les clientèles, dans un agrégat de plus en plus chaotique
[...] Dans d'autres secteurs aussi, la préparation de la guerre de conquête entraîne des modifications. Von Neurath est remplacé à la tête de la diplomatie du Reich par un national-socialiste bon teint: Joachim von Ribbentrop, tandis que le chef des S.S., Heinrich Himmler, voit croître ses pouvoirs. Une ordonnance du 17 juin 1936 avait placé toutes les polices sous son autorité. Le 27 septembre 1937 est créé le Service central de sécurité du Reich (Reichssicherheitshauptamt, R.S.H.A.), qui centralise tout l'appareil de répression et en confie la direction à Himmler et aux S.S. [...]
[...] Il voulait «conquérir un plus grand espace vital pour le peuple allemand [ . ] en Europe, dans les territoires limitrophes du Reich». Cette solution de force serait réalisée au plus tard en 1943-1945, dès 1938 si les circonstances s'y prêtaient. Les premiers pays menacés étaient désignés: la Tchécoslovaquie et l'Autriche. * Le régime suscite un enthousiasme croissant, malgré la vision de plus en plus claire d'une guerre qui s'approche D'immenses rassemblements admirablement organisés par Goebbels, notamment à l'occasion des congrès du N.S.D.A.P. à Nuremberg, donnent aux participants un sentiment de puissance collective. [...]
[...] dans une série d'organismes de caractère corporatif. II) l'Allemagne engagée dans une course à la guerre Des historiens ont cherché à transposer sur le terrain de la politique extérieure l'interprétation fonctionnaliste du régime nazi. L'entrée dans la guerre se serait inscrite dans une sorte de “fuite en avant” pour sauvegarder la cohésion interne du régime alors que la crise sociale et économique ne cessait de s'aggraver. Le système filait-t-il alors inévitablement vers la guerre ? * le réarmement à outrance A partir de 1936, l'Etat allemand dépense plus de 10 milliards de RM par an pour son réarmement (17 milliards pour l'année 1938-1939). [...]
[...] Certaines arrivent à s'assurer des positions de force aux dépens des autres mais presque toujours provisoirement. Hitler se contente d'arbitrer les conflits internes et l'accès à sa personne est primordial pour parvenir à ses fins. Un autre trait caractéristique du système est l'absence de partage entre les compétences de la bureaucratie traditionnelle et les instances du parti dont le rôle n'a jamais été défini avec précision par Hitler. Hitler, quant à lui, se désintéresse vite des affaires courantes de l'Etat. A partir de 1938, il cesse de réunir le cabinet. [...]
[...] Ce sont eux qui financent le parti qui leur promet la «paix sociale» par disparition de toute revendication. Économiste de génie, Schacht est considéré comme l'auteur du spectaculaire redressement de l'Allemagne hitlérienne. Lorsque Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933, il demande à Schacht de reprendre la direction de la Reichsbank, puis, en 1934, il le nomme ministre de l'Économie. Schacht rétablit la balance commerciale par le blocage en Allemagne des capitaux étrangers, puis l'équilibre des importations et des exportations grâce au développement des industries de synthèse. [...]
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