La transition démocratique espagnole est le processus de rétablissement de la démocratie en Espagne : c'est le basculement, après près de 4 décennies de franquisme, d'une dictature autoritaire à une monarchie démocratique, de 1975 à 1982.
Le général Francisco Franco meurt le 20 novembre 1975 : c'est le roi Juan Carlos Ier, qui, le 22 novembre 1975, devient le nouveau chef d'État. Il détient alors un pouvoir considérable : il est Chef suprême des forces armées, il possède les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et représente la souveraineté nationale. Il doit cependant faire face à un paradoxe : d'une part, certes, il détient tous les pouvoirs ; mais, d'autre part, il doit prouver qu'il ne se situe pas dans le simple prolongement du régime franquiste, malgré l'héritage politique auquel il se trouve confronté.
[...] Les étapes de la transition démocratique en Espagne au XXe siècle La transition démocratique espagnole est le processus de rétablissement de la démocratie en Espagne : c'est le basculement, après près de 4 décennies de franquisme, d'une dictature autoritaire à une monarchie démocratique, de 1975 à 1982. La transition constitutionnelle 1975- Le 1er gouvernement de Juan Carlos Ier (1975-1976) : un retour à la monarchie absolue Le général Francisco Franco meurt le 20 novembre 1975 : c'est le roi Juan Carlos Ier, qui, le 22 novembre 1975, devient le nouveau chef d'État. [...]
[...] Le 18 novembre 1977, la Loi pour la réforme politique, dernière loi du franquisme approuvée par référendum en 1976 avec 94% des voix, est alors adoptée : elle a pour but d'établir un état de droit, de transformer les Cortes Generales (alors assemblée du régime franquiste)en un Parlement bicaméral, et d'établir ainsi, in fine, un véritable système constitutionnel démocratique. Ainsi, la nouvelle Constitution entre en vigueur le 29 décembre 1978, après avoir été adoptée par référendum populaire le 6 décembre, avec 88% de voix favorables. [...]
[...] Dans le courant de l'année 1976 se forment la Plateforme de coordination démocratique et la Junta democrática, organisations politiques opposées au franquisme, qui fusionnent en mars pour devenir la Plajunta, donnant lieu à de nombreuses manifestations populaires : cela marque le retour de l'opinion publique espagnole, marquée par 40 ans d'autoritarisme et d'inactivité. Cependant, l'immobilisme politique de Carlos Arias Navarro conduit Juan Carlos Ier à demander sa démission, afin de ne pas discréditer sa propre action politique et de pouvoir retrouver un engouement populaire. [...]
[...] Le 23 février 1981, des gardes civils armés, sous l'égide du général Alfonso Armada, envahissent le Parlement et tentent un véritable coup d'État : le soir même à la télévision, le roi Juan Carlos demande à l'armée de soutenir le gouvernement démocratique et de lui rester fidèle. L'échec du putsch légitime ainsi démocratiquement la monarchie espagnole, et permet d'asseoir la force du système démocratique en Espagne : il illustre l'avènement d'une véritable monarchie démocratique Le second gouvernement de l'Union du Centre Démocratique : l'échec de la droite (1981-1982) Le 25 février 1981 a alors lieu l'investiture du second chef du gouvernement de la démocratie espagnole, Leopoldo Calvo-Sotelo, lui aussi membre de l'UCD. [...]
[...] C'est l'aboutissement de l'étape constituante de la transition. L'aboutissement de la transition démocratique : la nécessité d'une alternance politique 1978- La démission de Suárez et le coup d'État du 23 février 1981 Suárez démissionne en janvier 1981 : bien qu'ayant dissous le régime franquiste et promu un avenir démocratique à l'Espagne, il n'a su faire face à la crise économique et sociale qui a suivi la chute du franquisme, et à la montée du terrorisme (notamment l'organisation de l'ETA, qui accroît ses attentats dès 1974). [...]
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