À la politique de « déstalinisation » de Khrouchtchev succède la période de « regel », de stagnation politico-économique de Brejnev qui dure jusqu'en 1982. Consciente du risque d'un déclin de l'Union soviétique, la direction vieillissante du PCUS prend alors la décision de nommer en 1985 le représentant d'une nouvelle génération au poste de Secrétaire général : Mikhaïl Gorbatchev. Celui-ci représente un espoir de changement et de renouveau à la tête de l'État.
Résolument réformateur, il essayera de donner une nouvelle jeunesse à l'économie du pays par une réforme très profonde des structures et l'ouverture du pays sur le reste du monde. Il tentera de sauver le bloc soviétique grâce à des initiatives fortes, internes et géopolitiques, sans se rendre compte qu'il menait celui-ci vers son effondrement. De 1985 à 1991, l'URSS va connaître l'une des phases charnières de son histoire.
Pourquoi la tentative de réforme du système soviétique a-t-elle échoué ? Qu'est-ce qui a conduit à la désintégration de l'URSS ?
[...] Gorbatchev souhaite aider le système européen à se mettre en place, c'est sa doctrine de l'Europe notre maison commune Selon lui, les deux blocs idéologiques qui se partageaient l'Europe pouvaient se rapprocher dans trois domaines importants : le militaire, l'économie, grâce à des accords entre la Communauté Économique Européenne et le COMECON, et le sociopolitique en faisant en sorte que l'Europe de l'Ouest humanise son capitalisme et que l'Europe de l'Est instaure davantage de démocratie dans ses pratiques. Malheureusement le projet marque le pas. ( Notons cependant que le rapprochement européen ne fait pas oublier la question capitale de l'Allemagne, divisée en deux depuis 1961. A son arrivée au pouvoir, la position de Gorbatchev sur ce problème ne diffère pas de celle de ces prédécesseurs. Mais contraint par les évènements, Gorbatchev applique une politique de non-ingérence envers l'Allemagne de l'Est, qui mènera à l'organisation d'élections libres en Allemagne de l'Est. [...]
[...] La détente prônée par Gorbatchev fait que la peur de l'intervention soviétique diminue très fortement. Les opposants conservateurs de Gorbatchev voient en lui le fossoyeur de l'héritage stalinien, l'origine de tous les maux qui accablent l'empire soviétique déjà agonisant. Les tentatives de réformes de l'économie soviétique aggravent les difficultés économiques du pays et Gorbatchev devient nettement plus impopulaire chez lui qu'en Occident. Une contestation interne ( Revendications nationalistes ( A partir de 1988, des mouvements de dissidences éclatent un peu partout en Europe de l'Est (Tchécoslovaquie, Bulgarie, Lituanie, Lettonie, Estonie . [...]
[...] Cependant, les conservateurs doivent faire face à l'opposition du peuple qui a pris goût à la liberté née avec Gorbatchev et la glasnost et ne compte pas la perdre, et qui répond donc massivement à l'appel à la résistance lancé depuis le Parlement russe, par Boris Eltsine. Le Comité commençant à sentir la situation lui échapper, planifie un assaut du Parlement par les forces spéciales du KGB afin de déloger Eltsine. Cette entreprise échoua car ces forces ont refusé d'obéir et se sont ralliées au président de la Russie. Le putsch échoua après trois jours d'existence. La chute de l'URSS et la création de la CEI ( L'implosion du régime communiste ( L'échec du putsch bénéficie surtout à Eltsine qui en sort grandi. [...]
[...] Cela réduit considérablement le poids politique de Gorbatchev sur la scène intérieure, mais il reste tout de même important sur le plan international. Ainsi il représente son pays au sommet des pays industrialisés se tenant à Londres en juillet 1991. Il fait alors part de son désir de faire passer l'URSS à une économie de marché, ce qui condamne l'économie socialiste et porte un coup fatal au dogme marxiste-léniniste. ( Le putsch des conservateurs ( La colère commence à monter dans le camp des conservateurs, fervents opposants de Gorbatchev depuis son arrivée au pouvoir. [...]
[...] Celui-ci, qui tire son inspiration d'Alexandr Iakovlev ancien ambassadeur au Canada, tente d'insuffler une nouvelle jeunesse à l'économie du pays en réformant très profondément les structures et en ouvrant davantage son pays au monde extérieur. Il essayera de sauver le bloc soviétique par des initiatives fortes, internes et géopolitiques. La politique interne de Gorbatchev : la tentative d'instauration d'un Etat de droit ( Lorsqu'il arrive au pouvoir, Gorbatchev hérite d'un pays mal en point sur tous les plans, particulièrement économiques et politiques. [...]
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