Entrée dans le guerre froide, idéologie, fin de la Grande Alliance, inquiétudes occidentales, doctrine Truman, guerre de Corée
A la fin de la DGM, personne ne songe à défaire la Grande Alliance : les Soviétiques ont besoin de l'aide économique américaine, de la reconnaissance de leur domination dans cette partie du monde ; les Anglais ont besoin de cette alliance pour garder un rôle majeur et ne pas trop dépendre des Américains ; les Américains comptent sur les Soviétiques pour les aider dans l'ONU et pour assurer une partie de la société en Europe. Pourtant, les conflits se multiplient.
[...] Et pour cela, la meilleure stratégie est le relèvement économique des pays en difficulté. La doctrine Truman aboutit donc au plan Marshall en juin 1947 (par le général Marshall) qui a beaucoup plus d'influence que la doctrine Truman. En septembre 1947, la doctrine Jdanov répond au plan Marshall et aboutit à la séparation de l'Europe en deux et à la formation de blocs. Il y a une première structuration européenne en 1948 avec la formation de l'OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) ; et en 1948, une résolution du Congrès américain autorise les Etats Unis à signer des accords régionaux non américains, ce qui annonce l'Alliance Atlantique de 1949 et permettra par la suite l'OTAN. [...]
[...] Premier débat : L'entrée dans la guerre froide est-elle liée à des raisons idéologiques ou à des rivalités géopolitiques (pour des territoires, intérêts nationaux) ? Les deux comptent : il y a un affrontement idéologique entre les deux Grands car chacun pense que son système est supérieur. Les Soviétiques pensent que le communisme va l'emporter car le capitalisme est confronté à des problèmes (crise de 1929) et les Américains pensent que le communisme va forcément converger vers le capitalisme, seul régime fiable. [...]
[...] Or à ce moment, les Soviétiques pratiquaient la politique de la chaise vide (car les Américains avaient refusés que le siège de la Chine soit occupé par les communistes), donc les Américains sont intervenus sous mandat de l'ONU. L'année 1950 montre donc la mondialisation de la guerre froide : les Américains doivent avoir une présence militaire mondiale, c'est pourquoi ils se militarisent. En effet, même s'ils possédaient l'arme nucléaire, il leur faut aussi des militaires : donc le budget alloué à la défense augmente considérablement : en 1952 - 1953, les défenses militaires représentent les 2/3 du budget fédéral. [...]
[...] Pourtant, les conflits se multiplient. I. LA FIN DE LA GRANDE ALLIANCE (1945 - 1947) Dès 1945, les objets de tension se multiplient : les inquiétudes occidentales s'accroissent en raison de la crainte de la propagation des régimes communistes en Europe de l'Est et les Soviétiques sont de plus en plus méfiants. En mai 1945, les Américains cessent leur aide aux pays en guerre mais la fin du prêt bail est interprétée négativement ; et en 1946, les Américains proposent une gestion internationale du nucléaire par l'ONU, ce qui est interprété comme un obstacle à leur propre recherche nucléaire. [...]
[...] Aujourd'hui, on a une vision plus nuancée : les Soviétiques n'avaient pas de grand plan, ils cherchaient plutôt à exploiter les opportunités ; et les Américains ont mal interprété les actions des Soviétiques et ont suscité leur méfiance. Ce problème de la responsabilité est un problème un peu vain puisque personne ne l'a vraiment cherché mais personne n'a non plus empêché cette évolution un peu inéluctable vers la guerre froide. [...]
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