Homme politique radical, Président du Conseil de 1902 à 1905, Emile Combes est considéré par la postérité comme le symbole de l'anticléricalisme ; le « Petit Père Combes », son surnom fut souvent plus utilisé avec connotation condescendante qu'affectueuse !
Mais cette vision cantonnée à la lutte acharnée contre l'Eglise n'est-elle pas trop simpliste ? Combes n'est pas un « bouffeur de curés » : c'est une image caricaturale qui a déformé la réalité du personnage. Sa carrière politique ne se réduit pas à la loi de 1905 et au scandale des fiches. Il s'agit au final de réhabiliter cet homme politique en réalité mal connu.
[...] Ont-ils envoyé leurs enfants dans des écoles catholiques ? Vingt mille fiches sont réunies et confiées pour être vérifiées par les Francs-maçons de la loge du Grand Orient de France, fer de lance de la lutte contre l'Eglise. Le problème, c'est que même au plus fort de la lutte anticléricale, l'armée est une haute fonction publique qui puise beaucoup de ses cadres parmi jeunes gens issus écoles catholiques. La campagne des fiches a favorisé la promotion de républicains laïcs et athées, quoique incompétents. [...]
[...] Deux courants s'opposent : l'athéistes avec une tonalité parfois jacobine, et les esprits plus libéraux, qui voient dans le spiritualisme le garant de la morale (F. Buisson, Jaurès, Combes). - La loi du 7 juillet 1904 supprime tout enseignement aux congrégations, cette loi est le fruit d'une pression continue exercée par la presse radicale et les comités, qui sont les grands soutiens de Combes. Le combisme n'est pas exclusivement le fait du petit père En réponse à l'application stricte des lois de 1901 et 1904, en quelques jours 2500 écoles religieuses se trouvent fermées. Les catholiques résistent, la force est employée. [...]
[...] Emile Combes (1835-1921) Homme politique radical, Président du Conseil de 1902 à 1905, Emile Combes est considéré par la postérité comme le symbole de l'anticléricalisme ; le Petit Père Combes son surnom fut souvent plus utilisé avec connotation condescendante qu'affectueuse ! Mais cette vision cantonnée à la lutte acharnée contre l'Eglise n'est-elle pas trop simpliste ? Combes n'est pas un bouffeur de curés : c'est une image caricaturale qui a déformé la réalité du personnage. Sa carrière politique ne se réduit pas à la loi de 1905 et au scandale des fiches. [...]
[...] - Après la démission de Combes, Loubet appelle Maurice Rouvier à la présidence du Conseil. C'est sous son gouvernement qu'est votée la loi sur séparation de l'Eglise et de l'Etat, le 9 décembre 1905, qui jette les bases de la laïcité française et met fin aux polémiques anticléricales. - Ce n'est pas la fin pour Emile Combes, qui continue sa carrière politique : Président du Parti radical en 1911-1912, il devient ministre d'Etat dans le gouvernement d'Union nationale en 1915, maire de Pons jusqu'en 1919 et sénateur jusqu'à sa mort en 1921. [...]
[...] Combes comme président du Conseil. Une sorte de grand mythe entoure la personnalité de Waldeck-Rousseau, le Républicain est vu comme le Périclès de la Troisième République, dont la pure parole aurait subjugué les Chambres. Un changement s'instaure avec Combes : c'est un homme politique habile mais qui manque d'éclat et de foudre. Son influence repose à Paris sur la Délégation, dans le reste du pays sur la volonté militante de l'aile gauche de sa majorité. - Qui est Emile Combes ? [...]
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