Ce document est une synthèse de cours portant sur L'Eglise au haut Moyen Âge (VIIe-XIe), très détaillée et complète. Elle suit un ordre chronologique d'ensemble afin de faciliter le travail d'apprentissage.
Vous aborderez dans un premier temps l'Orient (Partie I) puis l'Occident (Partie II) afin de privilégier la clarté de l'exposé, avant de voir une analyse plus vaste (Partie III). Chaque grande partie est suivie d'un bref résumé des notions et dates clés à retenir. Les quelques termes suivis d'un * sont définis en annexe.
[...] L'action de Charlemagne (768-814) est d'une autre importance. Celui-ci affiche la volonté de s'ériger en véritable chef de l'Eglise comme il l'indique en 797 : « il m'appartient avec l'aide de la divine piété de défendre en tous lieux la sainte Eglise du Christ par les armes ». Sacrés depuis 751, les souverains carolingiens font des Francs un nouveau peuple élu. S'il reconnait le pape comme successeur de Pierre, il ne manque pas de le réduire au rôle de ministre du culte, tel un simple évêque. [...]
[...] Ainsi, avec le concile in Trullo se précisent les divergences entre les deux grands modèles. La crise iconoclaste (730-843) La période qui court des années 730 à 843 est marquée par une crise au sein de l'Eglise. Traversant l'Eglise byzantine et l'Empire, l'iconoclasme se caractérise par le refus des images saintes, que ce soit au sujet de la représentation du Christ, de la Vierge et des saints. Depuis le IV[e] siècle au moins, les fidèles attribuent des vertus aux images saintes qui permettent d'incarner la divinité. [...]
[...] Par la suite, l'empereur Constantin V (741-775) réunit, en 754, le concile de Hiéreia qui précise la doctrine iconoclaste. Plusieurs persécutions visent alors les iconodoules accusés de trahison. Si la régence de l'iconodoule Irène (780-790) et son règne (797-802) marquent une rupture, un nouvel iconoclasme - moins répressif cependant - apparaît sous le règne de Léon V (813-820) qui réunit un concile à ce sujet en 815. Néanmoins, l'iconoclasme est de moins en moins vivace. Théodora, régente de 842 à 855, en réunissant un concile le 11 mars 843, rétablit finalement le culte des images. [...]
[...] plus-haut) et surtout l'affaire de Bulgarie. Le khan des Bulgares, récemment converti par des missionnaires byzantins, réclamait la constitution d'une Eglise autocéphale, demande fermement refusée par l'empereur. Le khan se tourne alors vers la papauté qui le prend sous sa protection. Fou de rage, Photius convoque un synode en 867 et déclare la papauté et l'Eglise latine hérétiques. Le patriarche demande la déposition du pape. Cet évènement fut parfois qualifié de « schisme de Photius ». L'arrivée au pouvoir d'un nouveau basileus mit un terme à cette situation. [...]
[...] Les princes scandinaves, les Danois en premier lieu, suivent également ce mouvement. La mission en Grande-Moravie est l'objet d'un conflit : conduite par Cyrille et Méthode, des envoyés de l'empereur byzantin, elle suscite l'indignation des évêques de l'espace germanique qui craignent voir s'implanter une Eglise « orientale ». Ainsi, le fait missionnaire n'est pas simplement synonyme d'expansion de la chrétienté, il peut aussi, à l'occasion, révéler la concurrence que se mènent les deux Eglises. Du « schisme de Photius » à celui de 1054 Erudit byzantin passé pas la chancellerie impériale, Photius est nommé patriarche de Constantinople en 858. [...]
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