L'effondrement des démocraties populaires : l'exemple de la Roumanie, exposé d'histoire contemporaine
Après 1953, la mort de Staline, les ouvertures de Khrouchtchev, la déstalinisation, ou encore la dissolution du KOMINFORM (1956) font croire aux populations, qu'elles peuvent obtenir plus de libertés et plus d'indépendance nationale. Les aspirations démocratiques se font alors grandissantes et c'est bientôt tout le modèle et l'emprise soviétique qui sont de plus en plus contestés. La Pologne et la Hongrie connaissent des soulèvements durement réprimés par l'URSS.
I La particularité roumaine, entre isolement et dictature
II Les conditions de l'effondrement
[...] B / Le culte du chef Succédant à Gheorghiu-Dej, à la présidence de la République en 1974 Ceausescu a développé à un point jamais égalé dans les pays de l'est, le culte de sa propre personnalité et des membres de son clan familial, placés aux postes de commande du Parti de l'Etat. D'autre part, il a instauré un régime de terreur policière dont son instrument principal était la Securitate, police politique qui lui était fanatiquement dévouée. Ceausescu définit rapidement un style et un ton ambitieux lors de la présentation du programme du IXe congrès du parti, inaugurant une ère nouvelle. [...]
[...] Il va suffire d'une seule année pour que tous les régimes mis en place à la fin de la guerre, s'effondrent. En Pologne, Tchécoslovaquie, ou encore en Hongrie les dirigeants communistes sont remplacés pacifiquement par des réformateurs ; en revanche, en RDA, en Bulgarie et en Roumanie la transition s'est faite difficilement et même au prix d'une révolution sanglante en Roumanie. Dans quelle mesure la Roumanie s'illustre elle comme un cas particulier dans l'effondrement des démocraties populaires ? Quelles sont les caractéristiques de sa transition ? [...]
[...] Le ressentiment du peuple à son égard s'amplifia avec l'annonce, en 1988, d'un programme de repeuplement forcé prévoyant la démolition de près de 8000 villages, le relogement des travailleurs agricoles et de leurs familles dans des tours en béton, et l'édification de monuments grandioses et peu réalistes à la gloire du régime et de son dirigeant, le Conducator La dictature omniprésente de Ceausescu, conduit le peuple à un ressentiment marqué envers son chef et mène dès décembre 1989 à la chute du régime. II Les conditions de l'effondrement L'effondrement extrêmement brutal du régime sera la cause d'une transition difficile du pays. [...]
[...] Mais la transition vers l'économie de marché n'est pas simple pour la Roumanie. Les difficultés économiques rencontrées conduisent mineurs de la vallée du Jiu à marcher sur Bucarest en janvier 1999 ; ils revendiquent une augmentation des salaires et la non fermeture des mines. Ces manifestations provoquent la démission du ministre de l'Intérieur. Les dernières élections de novembre 2000 ont vu le retour au pouvoir de Ion Iliescu. La perspective de la prochaine adhésion de la Roumanie à l'Union européenne devrait cependant mener le gouvernement roumain sur la voie d'une démocratisation achevée. [...]
[...] Elle était de ce point de vue aux antipodes de la Tchécoslovaquie, pays urbanisé et industrialisé doté d'un parti communiste puissant. En 1948, les communistes prirent le pouvoir et proclamèrent la République populaire de Roumanie. Jusqu'en 1962, la Roumanie aligna ses politiques sur celles de l'URSS. Lorsque Nicolae Ceausescu devint président de la République en 1974, la Roumanie commença à se démarquer de l'Union soviétique. Ceausescu orienta son pays vers un communisme «national» et mena une politique étrangère indépendante et radicalement différente de celle de l'URSS. [...]
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