Présentation de l'économie britannique et de son évolution au rythme des élections politiques.
Le mois d'octobre 1964 était forcément destiné à être un mois d'élections, le mandat des députés arrivant à son terme. Les élections se déroulent sur des bases de programmes classiques (“prosperity with a purpose” pour les tories et programme tourné vers la planification pour les travaillistes). Les tories perdent 61 sièges et se retrouvent à 304 contre 317 labourites. La situation est malgré tout inconfortable pour le nouveau premier ministre Harold Wilson qui n'a que 4 voix de majorité sur l'ensemble des autres partis. Toutefois, il affirme appliquer son programme sans se laisser influencer par une conception électoraliste du pouvoir. Pourtant, cette élection s'affirme comme nécessaire pour réaffirmer le leadership et les électeurs sont appelés aux urnes le 31 mars 1966. Cette élection qui intervient un an et demi après une autre est symptomatique de la nouvelle utilisation de la dissolution anticipée inaugurée par Attlee mais qui est utilisée ensuite systématiquement par Margaret Thatcher; elle donne également un exemple de dissolution judicieuse et tactiquement opportune.
[...] Edouard Heath forme un gouvernement qui est symbolique du virage à droite des conservateurs. Keith Joseph flirte avec des thèmes racistes et Enoch Powell prône un retour à l'économie de marché. Toutes ces tendances élisent Heath qui entreprend une politique résolument conformiste avec le vote de l'industrial relations act en 1970 réduisant le droit de grève Les grèves de 1972 l'obligent à effectuer ce que l'on appelle le U Turn qui pourrait faire penser que ce consensus caractéristique de l'après guerre est irréversible. [...]
[...] Les élections d'avril 1992 lui apportent une légitimité électorale que sa succession pendant la législature précédente ne lui avait pas conférée . Conclusion La victoire du Labour et la formation du gouvernement Blair en mai 1997 avec 418 sièges symbolisent le déséquilibre qui avait gouverné la vie politique britannique depuis 1979. Les 165 sièges des conservateurs et les 46 sièges des libéraux marquent le déséquilibre du bipartisme qui a montré une domination des conservateurs depuis la fin de la guerre. Les théories prônés par le New Labour, assumant l'héritage de l'ère Thatcher. [...]
[...] Economie britannique (1964-1997) I. Rupture du consensus et affaiblissement du bipartisme: 1964-1979 A. Le premier gouvernement Wilson (1964-1970) Le mois d'octobre 1964 était forcément destiné à être un mois d'élections, le mandat des députés arrivant à son terme. Les élections se déroulent sur des bases de programmes classiques (“prosperity with a purpose” pour les tories et programme tourné vers la planification pour les travaillistes). Les tories perdent 61 sièges et se retrouvent à 304 contre 317 labourites. La situation est malgré tout inconfortable pour le nouveau premier ministre Harold Wilson qui n'a que 4 voix de majorité sur l'ensemble des autres partis. [...]
[...] En 1966, les 2 partis totalisaient des voix et en octobre 1974, ils ne totalisaient plus que 75% des voix. De plus, les deux grands partis n'ont pu gouverner qu'avec l'appui de partis minoritaires. La majorité devient de plus en plus aléatoire; dès février les travaillistes ne devaient leur majorité qu'au désistement de 11 loyalistes d'Ulster. L'alliance “lib-lab”ainsi que les nationalistes gallois et irlandais permettent aux travaillistes d'avoir une majorité entre 1976 et 1979. En février, les libéraux ont 13 députés; en octobre, ils en ont 14 tout en représentant presque 20% de l'électorat. [...]
[...] Aux élections de 1983, ils ont 25% des voix et 23 sièges, et23% des voix (22 sièges) en 1987. L'autre aspect caractéristique de Margaret Thatcher est son action sur la pratique du gouvernement. Si son premier cabinet comporte plus de la moitié du Cabinet Fantôme (le cabinet des dirigeants conservateurs de l'opposition) qui ressemble lui même beaucoup au cabinet de Heath. Au fil des années, Thatcher parvient à imposer ses collaborateurs pour mener la “conviction politics” qui est la sienne. [...]
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