Dissertation d'histoire Contemporaine: Les dynamiques territoriales aux Etats-Unis. 1776-1861 (6 pages)
La dynamique territoriale principale est celle d'une occupation extensive du territoire américain, maintenant de faibles densités de population : elle repose depuis le XVII° siècle sur l'association entre dynamisme démographique et progression de la Frontière du peuplement blanc ; elle est facilitée par le pouvoir central qu'elle renforce à son tour ; elle se heurte cependant à des limites croissantes. ( 60 mots ; redite du I, annonces de IA, IB, IC)
Benjamin Franklin, l'un des négociateurs de l'indépendance étasunienne en 1776-1783, avait vulgarisé en 1751, dans ses Observations sur la croissance de la population et le peuplement des pays , le lien établi par les colons américains entre dynamisme démographique et peuplement extensif . Il révèle que les Américains ont depuis longtemps une conscience très nette de leur dynamisme démographique, source de confiance dans leur avenir : doublement tous les 20 ans, constaté de 1730 à 1750 (de 500 000 à 1 million) , constaté ensuite de 1750 à 1783 (3 millions) , puis jusqu'en 1861 (30 millions). Ce puissant ressort démographique,une croissance annuelle globale de 2% par an, justifie l'ambition territoriale. Le territoire possédé en droit par les Etats-Unis décuple lui aussi, dépassant 8 millions de kilomètres carrés en 1861 . Aussi la densité moyenne reste très basse : inférieure à 5 habitants par kilomètres carrés. Quand au territoire fertile car humide , à l'est du 100° méridien, occupé majoritairement par des blancs, il est multiplié encore davantage, mais sa densité moyenne n'atteint pas 10 habitants, contre plus de 40 en Europe occidentale. Même à l'est du Mississipi en 1861 l'homme reste rare et l'espace abondant, parce que les hommes se déplacent. ( A 1202 mots : 20 lignes, soit 2/3 d'une page. Gros paragraphe)
Cette croissance est d'abord liée à l'expansion spatiale du peuplement par la croissance naturelle , remarquablement stable de 1776 à 1861, autour de 1,5% par an, bien supérieure à celle de l'Europe. D'une part, les faibles densités expliquent la sous-mortalité américaine au regard de l'Europe : moindre diffusion des épidémies car dispersion de l'habitat ; meilleure alimentation en quantité et qualité du fait de l'étendue des exploitations . D'autre part la disponibilité en terres pour chaque famille de colons contribue à une surfécondité : les enfants adultes n'ont pas besoin d'attendre la mort des parents pour reprendre à leur compte l'exploitation ; ils peuvent s'installer à leur compte, au pire après quelques années de salariat pour économiser un pécule. Donc ils se marient plus tôt, et, en l'absence de contraception, procréent plus de 6 enfants par femme. D'où une fécondité plus élevée sur la Frontière que dans les régions déjà entièrement peuplées, comme la côte du Massachusetts. Cependant, même dans les vieux foyers de peuplement, les progrès de la Frontière contribuent à la fécondité de ceux qui restent, car les migrations régionales y ralentissent la hausse des densités. Par ailleurs cette dynamique foncière entraîne des dynamiques industrielles et tertiaires : dans les régions anciennement peuplées, les emplois non agricoles relaient les emplois agricoles ; des opportunités non agricoles s'ouvrent aussi à l'Ouest. En témoigne le cadet Franklin, qui a quitté Boston, où il servait son frère, pour Philadelphie, où il devient un grand entrepreneur de presse. ( A 2 246 mots, très gros paragraphe. Presqu'une page).
[...] Enfin il est admis dans l'Union par un vote des deux tiers du Congrès fédéral, jouissant alors d'une pleine autonomie. En 1792 est crée le premier Etat dans le Nouveau Sud, le Kentucky ; en 1803 le premier Etat dans le Nord-Ouest, l'Ohio . En 1819 l'Union est passée de 13 à 19, par le gain de 3 Etats sudistes et 3 nordistes. 6 203) * * * Consubstantielle à une civilisation pionnière, encadrée par le pouvoir central, la marche vers l'Ouest se heurte cependant à des obstacles croissants de 1820 à 1861. [...]
[...] C'est l'ardeur de la lutte contre la reprise en mains de la métropole qui construit un pouvoir central avant même l'indépendance, en 1774-1775, par le Congrès, puis l'armée continentale qui supplante les milices étatiques trop statiques . La solidarité anti-anglaise rapproche des élites coloniales jusque là surtout rivales dans l'expansion vers l'Ouest, comme entre Virginiens et Pennsylvaniens. La lutte commune pour l'autonomie territoriale de chaque colonie conduit au sentiment nationaliste indépendantiste. Ainsi les septentrionales Boston et Philadelphie sont-elles libérées par une armée composée en majorité de sudistes en 1776 et 1777. [...]
[...] Elle a la haute main sur les affaires étrangères et les relations entre Etats ; peut collecter des impôts. L'intérêt des plus petits Etats est défendu par un Sénat où chaque Etat dispose de deux sénateurs, et qui dispose d'un droit de veto sur la chambre des représentants élue en proportion de la population. En outre une double majorité des deux tiers, au Sénat comme chez les Représentants, est nécessaire à tout amendement de la Constitution.(B mots) De 1776 à 1819 le pouvoir central , issu de l'autodétermination des territoires coloniaux, permet une extension du territoire des Etats-Unis, qui quintuple largement, assurant un large espace vital pour les pionniers. [...]
[...] A partir des années 1840 l'épanouissement des dynamiques territoriales antérieures aboutit à des vigoureux conflits d'intérêts : entre l'Union et les Etats car la mise en valeur des hautes plaines et des Rocheuses suppose un plan fédéral, notamment ferroviaire ; surtout entre un vaste Nord et un petit Sud . Pour le Nord , dominant, l'enjeu est d'inclure le Sud dans une économie de marché nationale, donc achever la décolonisation politique en 1776-1815 par une décolonisation économique. (Conclusion assez longue, de 255 mots. [...]
[...] Depuis le XVI siècle le contrôle de Mexico aux steppes septentrionales, zone des mines d'argent dont Zacatecas, où des populations sédentaires des Andes ont été installées. Au delà, s'étend un immense Mexique pionnier, trois à quatre fois plus étendu, où le contrôle colonial s'étend lentement et péniblement depuis le XVIII° siècle seulement, en combinant fortins et missions franciscaines. Une aristocratie de grands éleveurs créoles y cohabite avec les tribus indiennes . L'indépendance du Mexique en 1819 a affaibli la colonisation hispanique. [...]
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