La disparition de l'URSS et la naissance de la CEI, exposé d'histoire contemporaine
La création en décembre 1991 de la Communauté des États indépendants (CEI) venait consacrer la fin de l'Union Soviétique en tant qu'unité géopolitique et sujet de droit international, mais cela signifiait également la disparition de l'URSS en tant qu'acteur de la scène économique mondiale et régionale. Il serait pourtant faux de croire que le ?poids? politique, économique, militaire ou même idéologique de l'URSS sera par le fait même absorbé par les 15 nouveaux acteurs régionaux pris séparément ou par une structure telle que la CEI.
I Le processus de décomposition de l'Empire
II La CEI, ambitions et réalités
[...] La création en 1991 de la CEI constitua surtout pour ses instigateurs un moyen de se débarrasser de l'ancien centralisme de Moscou. Parmi les objectifs déclarés de la Communauté figuraient, le maintien d'un contrôle centralisé des force nucléaires et d'une partie de l'armée, une certaine coordination de la politique étrangère et une coopération de l'économie afin de conserver un seul espace économique. Les objectifs sont de favoriser le développement et l'intensification des relations d'amitié, de bon voisinage, d'entente interethnique, de confiance, de compréhension mutuelle et de coopération mutuellement profitable entre les Etats membres dans le cadre d'un espace économique commun et l'intégration interétatique. [...]
[...] Le 23 août 1991, Eltsine s'adresse aux citoyens de Russie en mettant en scène l'humiliation publique de Gorbatchev devant le parlement de Russie. Il déclare qu'il va signer un décret de détente c'est à dire la suspension des activités du parti communiste de l'union soviétique (PCUS). L'interdiction et la dessaisie du PCUS sera la première étape du démontage radical de ce système. Les républiques déclarent leur indépendance, dont les pays baltes obtiennent déjà la reconnaissance de celle-ci. Le coup d'Etat coupa les ailes à cette ultime et hasardeuse tentative de sauvetage de l'union. [...]
[...] Ces changements déclanchèrent des résistances et de la suspicion de la part de membres conservateurs du système communiste. La réforme libéra aussi des forces et des mouvements auxquels Gorbatchev ne s'attendait pas. Des agitations nationalistes de la part de minorités non russes de l'union soviétique progressèrent et des craintes existaient que certaines républiques fassent sécession. Le 19 août 1991, un groupe de communistes conservateurs du PCUS, considérant que le programme de réformes de Gorbatchev était allé trop loin, réalisa le putsch de Moscou en tentant de prendre le contrôle du pays. [...]
[...] En effet l'Ukraine tente de s'attirer les faveurs de l'Occident concurrençant ainsi les efforts déployés par la Russie. L'Ukraine et certains autres Etats membres de la CEI resteront dans la Communauté aussi longtemps qu'ils seront obligé de le faire en raisons des facteurs multiples qui les lient à la Russie et à d'autres Républiques. Cette communauté par nécessité n'est manifestement pas viable et comme n'a cessé de la souligner Kravtchouk, la CEI ne représente à ses yeux qu'une simple procédure de divorce. [...]
[...] Une autre cérémonie de signature eu lieu à Alma Ata le 21 décembre pour étendre la CEI à cinq républiques d'Asie centrale, à l'Arménie, à l'Azerbaïdjan. La Géorgie ne rejoignit pas la CEI avant 1993. La CEI est alors apparu comme un instrument permettant le démantèlement méthodique de l'URSS et un cadre pour résoudre les multiples problèmes entraîné par sa désagrégation et la nécessité de partager son héritage complexe. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev annonça sa démission du poste de président soviétique et l'union soviétique cessa d'exister. [...]
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