Discours de Yasser Arafat devant l'Assemblée générale des Nations Unies (13 décembre 1988)

Résumé du document

Commentaire du Discours de Yasser Arafat devant l'Assemblée générale des Nations Unies (13 décembre 1988).





1 - Pour commencer, nous allons voir comment est défini le combat des Palestiniens depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, notamment à travers la lutte armée et l'existence de martyrs de la cause palestinienne jusqu'à l'Intifada.

2 - Dans cette seconde partie, malgré la reconnaissance des combats passés et des martyrs, Yasser Arafat délivre un message de paix, marqué par le tournant qui s'opère en 1974 dans la stratégie de l'OLP, par son affirmation progressive sur la scène internationale.

Extraits

[...] Cependant, malgré les espoirs de souveraineté nationale, celle-ci n'est toujours pas effective, et la mort de Yasser Arafat fait perdre à la Palestine le porte-parole de la cause palestinienne. Bibliographie Ouvrages généraux sur le Moyen-Orient CLOAREC, V., LAURENS H., Le Moyen-Orient au XXème siècle, Paris, Armand Colin LAURENS, H., Paix et guerre au Moyen-Orient. L'Orient et le monde de 1945 à nos jours, Paris, Armand Colin Ouvrages spécialisés sur la Palestine BARON, X., Les Palestiniens, un peuple, Paris, Le Sycomore GRESH, A., OLP : histoire et stratégies : vers l'État palestinien, Papyrus WALLACH, J. [...]

[...] En 1988, il insiste tout d'abord sur le caractère démocratique de la société, privilégiant l'égalité entre Musulmans, Juifs et Chrétiens (l. 23-24). Ce principe se base sur l'existence des trois religions monothéistes sur la Terre sainte : la légitimité historique est rappelée par le dirigeant palestinien à la ligne 50, par l'ancienneté des Palestiniens sur ces terres et sur la coexistence d'individus des trois religions. Le principe de laïcité est même esquissé aux lignes 24 et 25. De plus, le principe de justice semble être au centre des préoccupations de Yasser Arafat. [...]

[...] Yasser Arafat emploie les termes de “détente” (l. 42) et de “coexistence pacifique” (l. 45) : la coexistence pacifique, pendant la guerre froide, est une doctrine de politique extérieure destinée à limiter les armements et à maintenir une coopération entre les deux blocs pour entamer un dialogue. Cela permet de faire un parallèle entre la situation au Proche-Orient et le contexte mondial, après un conflit qui a duré plusieurs dizaines d'années, ce qui donne espoir à la Palestine, mais aussi de profiter de cette période de répit pour régler définitivement la question palestinienne. [...]

[...] On distingue trois parties dans ce texte : dans les lignes 1 à 18, Yasser Arafat revient sur les espoirs suscités en 1974, lors du conseil des Nations Unies ; aux lignes 19 à 39, le chef politique énonce les principes qui régiraient la création de la Palestine, assurant la paix, la justice et l'unité entre les peuples ; la fin du texte fait référence à l'année 1988, au cours de laquelle a été proclamé l'Etat palestinien et officialisée le droit à l'indépendance du pays. Qu'apprend-on dans ce texte sur le nouveau visage de la diplomatie palestinienne ? Dans une première partie, nous étudierons la cause palestinienne à travers le souvenir du sang versé par les différents conflits depuis 1948. Ensuite, nous verrons que le personnage d'Arafat devient messager de la paix en Palestine : l'OLP vit un tournant en 1974. Pour finir, le discours s'appuie aussi sur un désir de souveraineté nationale : Arafat esquisse les principes de l'Etat palestinien. [...]

[...] Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies en 1974, une résolution principale est prise concernant les “droits nationaux inaliénables” et et “résolutions” l. : il s'agit de la résolution 3236, qui réaffirme le droit des Palestiniens à l'auto-détermination, à l'indépendance et aux populations de retourner vers leurs foyers, alors que beaucoup ont dû fuir vers les pays voisins. Dans les années qui ont suivi, d'autres résolutions font avancer la question palestinienne : “années riches”) : en 1975, un comité de l'ONU est créé pour défendre les droits des Palestiniens, et en 1977, la Division pour les droits des Palestiniens est chargé d'aider le Comité et de promouvoir les travaux concernant la question palestinienne (séminaires, colloques). [...]