Les difficultés et les luttes du monde ouvrier de la France au XXe siècle

Thèmes abordés

Difficultés, luttes, monde ouvrier, France, XXe siècle, condition ouvrière, luttes ouvrières, diversité du monde ouvrier

Résumé du document

De 1870 à 1914, la part de l'industrie dans le revenu national double. C'est la Belle Epoque de l'industrie, qui se modernise pendant la Seconde révolution industrielle (mécanisation, électricité, chimie, etc.). 1906 : plus de 9 millions d'ouvriers représentent 78,6 % des salariés.

Extraits

[...] Les difficultés et les luttes du monde ouvrier de la France au XXe siècle De 1870 à 1914, la part de l'industrie dans le revenu national double. C'est la Belle Epoque de l'industrie, qui se modernise pendant la Seconde révolution industrielle (mécanisation, électricité, chimie, etc.) : plus de 9 millions d'ouvriers représentent des salariés. A. La diversité du monde ouvrier L'industrialisation moderne n'a pas encore dépassé les industries anciennes (textiles), dont l'embauche se tasse Les artisans : parfaits pour le patronat Domination de l'atelier personnel attenant au logement, surtout dans le textile (Troyes), le travail du bois, la tannerie (ganterie à Grenoble), la petite métallurgie (Thiers). [...]

[...] Loi de 1890 : abolition de la discrétion du licenciement, délais de préavis, indemnités si renvoi abusif. Loi de novembre 1892 : loi de 10h pour les 13-16 ans, âge d'embauche minimal repoussé de 12 à 13 ans. Etendue aux femmes par la loi Millerand (mars 1900). Loi d'avril 1898 : responsabilité patronale en cas d'accidents du travail. Loi d'avril 1910 : retraites ouvrières par capitalisation. Opposition de la CGT une retraite pour les morts refus de d'ouvriers de cotiser, concerne surtout cheminots, mineurs et fonctionnaires. [...]

[...] Réformistes derrières Keufer, avec une forte identité corporative, préférant la signature de conventions collectives au renversement de l'ordre social. Les syndicats chrétiens se réclament de Rerum Novarum et rassemblent syndiqués en 1912. Prônent la collaboration interclassiste, récusant socialisme et libéralisme. Les syndicats jaunes comptent peu, malgré un pic d'adhérents en 1906-1907. Action multiple : coulage, ralentissement de la production, sabotage des machines, vol, incendie, boycott à l'embauche, destruction d'église en cas d'alliance clergé/patronat. Mais surtout : grève. Les 2/3 sont déclenchées en cas d'augmentations salariales non satisfaites. Refus de la discipline, de la rationalisation, solidarité avec un renvoyé. [...]

[...] Tâches difficiles, non qualifiées, peu rémunérées. Naissance du premier enfant è arrêt du travail. TA étranger : en 1911, pour moitié dans l'industrie. Concentrent les tâches pénibles, dangereuses, répétitives (Belges = des manœuvres dans le textile du Nord). Ouvriers à domicile surtout pour la confection, la fourrure (spécialité des Juifs du Marais). Nombreux travailleurs nomades, petits métiers (ramoneurs, vitriers). Frontière floue entre artisanat et petit commerce, souvent ambulant des immigrés travaillent aussi comme saisonniers et dans la pêche. Ils ont des projets de séjour temporaire (les Belges frontaliers passent la frontière le matin) pour aider leur famille restée au pays è forte mobilité (on change souvent de région pour trouver un meilleur travail). [...]

[...] Le 1er mai est le principal jour de mobilisation. Contestation maximale entre 1906 et 1908. Catastrophe de Courrières (manque de sécurité) en mars 1906 è tentative de grève générale pour les 8h. Coupure de l'électricité à Paris en mars 1907, séquestration de patrons è crainte de l'opinion entretenue par la presse conservatrice è répression vigoureuse (Clemenceau), parfois mortelle. Echec global du SR. En parallèle : organisation du socialisme politique avec la SFIO, dont se méfient les syndicalistes à l'échelle nationale (mais pas municipale) La réplique patronale Renfort de la discipline (via le contremaître) Renfort des règles coercitives en réduisant l'autonomie des travailleurs (grâce à la rationalisation, la concentration, l'hétérogénéité de la main d'œuvre qui justifie la surveillance). [...]