Les dictatures latino-américaines

Thèmes abordés

Dictatures latino-américaines, Amérique latine, coups d'État, terrorisme d'État, déterminisme socioéconomique, forces armées, totalitarisme, Pierre Vayssière, Révolutions, dictatures militaires, démocraties, Révolution cubaine, Révolution continentale

Résumé du document

Coups d'État préventifs dans les années 1960 à relier avec le contexte international.
Autre type d'expériences dans les années 1970 : le terrorisme d'État.
Certains englobent ces deux types de régimes (coups préventifs et terrorisme d'État), mais on privilégie ici une analyse distincte.

Comment expliquer la place si importante des forces armées dans la vie politique de l'Amérique latine ?
Première explication : idée de l'héritage de l'ordre colonial -> liens politiques asymétriques verticaux et tradition de respect de la hiérarchie entre dominés et dominants.

Extraits

[...] Importance de l'armée dans la politique AL comme forme de prédétermination socio-culturelle : les sociétés latino-américaines seraient prédisposées à vivre avec une domination autoritaire. Deuxième idée : déterminisme socioéconomique ( mais on reste dans une idée déterministe. Déterminisme : causalité mécanique qui explique l'émergence de forces armées dans la politique à partir de facteurs culturels ou économiques. Le problème du déterminisme est qu'il ne peut pas expliquer le changement : fatalisme lié à la culture autoritaire ( mais comment alors expliquer qu'aujourd'hui l'AL est démocratique ? Le déterminisme oublie la capacité des acteurs à aller à l'encontre des traditions sociales. [...]

[...] Constitution de 1976 calquée sur celle de l'URSS : apparence démocratique mais parti unique. Participation politique relayée par des organisations de masse et syndicats contrôlés par le PC. L'échec de la Révolution continentale La doctrine du foco (foyer révolutionnaire) Le Che a pensé que Cuba serait le foyer de la révolte et que toute l'AL pouvait se lancer dans la Révolution, sans attendre que les conditions soient réunies. Il suffirait de s'appuyer sur les paysans, grands oubliés du capitalisme : foyer révolutionnaire. [...]

[...] La doctrine de la sécurité nationale et le retour au pouvoir des militaires Coups d'État dans une cinquantaine de pays du tiers-monde dans les 1970's, notamment en AL. Retour des dictatures militaires, parfois progressistes (Pérou, Equateur) mais souvent conservatrices. La doctrine de la sécurité nationale Société démocratique en opposition à la société militaire technicienne, autoritaire et monolithique. Intervention des USA contre les forces communistes : doctrine de la sécurité nationale ( communisme perçu comme une menace pour les Etats- nations. L'armée doit réprimer les subversifs : l'Etat militaire doit diriger les réformes économiques. [...]

[...] Les militaires ne pouvaient pas fonctionner qu'avec la coercition avec l'émergence de la démocratie au s : autoritarisme plus complexe dans ces dictatures ( besoin de légitimation. 1860-1920 : formation des armées ( les militaires étaient l'incarnation de l'identité nationale car ils étaient les défenseurs de la patrie : important dans la formation des Etats-Nations. Militaires : incarnation de la Nation, du pouvoir souverain et de la modernité (progrès). 1920-1940 : entrée des forces armées dans la vie politique ( période de crise du libéralisme. Les forces armées doivent maintenant protéger la Nation des ennemis extérieurs. 1960-1970 : coups d'État préventifs afin d'éviter la radicalisation communiste. [...]

[...] Concentration des richesses dans les mains de la bourgeoisie d'affaires ( grandes inégalités. Uruguay : répression forte et crise économique. Argentine : dictature militaire de Videla, répression et lutte contre les prétendus marxistes. Chili : démocratie autoritaire de Pinochet, coup d'État le 11 septembre 1973 contre Allende. Pinochet a su se forger une personnalité publique lorsqu'il était au pouvoir et était vu comme le protecteur contre le chaos marxiste. Economie dirigée par des experts formés aux US : forte polarisation entre riches et très pauvres. [...]