Associations ayant pour objectifs la défense des intérêts professionnels de leurs adhérents, on pourrait donc extrapoler ce terme à toutes les formes syndicales. Syndicalisme étudiant, ouvrier, patronale des professions libérales,?. Cependant quand on parle de syndicalisme sans autre précision, c'est plus spécifiquement de syndicalisme ouvrier qu'il s'agit comme le dit Jean Sagnes.
[...] On peut alors diviser l'Europe occidentale en 2 groupes de pays. Le premier regroupe l'Allemagne l'Italie l'Espagne et le Portugal où la poussée révolutionnaire a été relativement puissant pour provoquer des affrontements sanglants et le second groupe regroupe les autres pays (France, RU, Bénélux, Suisse) où la poussée révolutionnaire a été contenue. En Allemagne, par exemple, c'est la tentative révolutionnaire spartakiste emmenée par Liebknecht et Rosa Luxembourg qui échoue face au gouvernement Ebert après de violentes confrontations entre ouvriers et militaires dans toute l'Allemagne en Janvier 1919 et l'écrasement de la République socialiste de Bavière au printemps 1919. [...]
[...] Conclusion : En conclusion on a vu se détacher sous un angle chronologique 3 grandes évolutions syndicales en Europe occidentale. Tout d'abord, c'est l'évolution d'un syndicalisme de métiers qualifiés peu structurés d'une bon e partie du XIX° siècle à un syndicalisme de masse avec la syndicalisation ouvrière qui perdurera globalement jusqu'aux profonds structurels des pays industrialisés de ces 20 dernières années qui ont plongé les syndicalismes dans une crise de représentativité. La deuxième grande tendance est le passage d'un syndicalisme purement contestataire influencé par le marxisme à un syndicalisme de négociation et de participation aux institutions surtout après la seconde guerre mondiale. [...]
[...] Les années 30 sont synonymes pour les syndicats européens de mobilisation contre le danger fasciste. Dans les Etats qui deviennent fascistes, la résistance syndicale au système se met en place malgré leur interdiction. Dans les démocraties occidentales, les syndicats vont s'unir et s'opposer efficacement aux idéologies fascistes. L'Europe occidentale est confronté à la montée des totalitarismes. Dans les pays où les idéologies nationalistes triomphent, qu'adviennent les syndicats ? En 1922, Mussolini en Italie, suite à la Marche de Rome prend le pouvoir et dès 1926, les syndicats socialistes italiens sont mis au pas et un décret n'autorise désormais que le syndicat fasciste tandis que la grève et le lock out sont interdits. [...]
[...] Les pays latins (Italie Espagne et France) où la tendance contestataire et les idéologies anarchistes et révolutionnaires sont plus importantes et de l'autre un syndicalisme de négociations avec les pays plutôt du nord (Allemagne, R-U Benelux, ) où les réformistes étaient majoritaires et la participation aux institutions politiques et sociales plus fortes. Face à sa crise actuelle, plus ou moins forte selon les pays le syndicalisme doit se transformer, comme le dit Louis Viannet en 1995, secrétaire général de la CGT à l'époque, dans Syndicalisme, les nouveaux défis pour faire face aux nouveaux défis de notre société actuelle que sont la mondialisation, le chômage et la pauvreté. [...]
[...] Mais malgré la résistance du monde syndical contre les idéologies nationalistes et les dernières avancées sociales, le monde va tomber en guerre et l'Allemagne Nazie va occuper progressivement la plupart de l'Europe. Comme en 1914, la seconde guerre mondiale perturbe fortement les activités syndicales. Seule la péninsule ibérique n'est pas touché par la guerre et rien ne bouge au niveau syndical mais dans les autres pays que constate-t-on ? Les syndicats se sont organisés pour soit participer à l'Union sacrée come au Royaume-Uni soit intégrer les mouvements de résistance. [...]
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