Les premiers jalons de la fondation de l'Internationale ouvrière (qu'on appelle aussi « Internationale socialiste », ou encore « deuxième Internationale » car elle vient après l'Association internationale des travailleurs) sont posés lors du congrès de Paris, en juillet 1889, année centenaire de la Révolution française.
Réunis dans la capitale française à l'initiative notamment de Friedrich ENGELS (1820-1895), les partis socialistes d'Europe décident de la constitution d'une organisation internationale des travailleurs qui serait une fédération des partis de masses européens. Son idéologie est très inspirée par le Manifeste du parti communiste (1848) coécrit par Karl MARX (1818-1883) et Friedrich ENGELS.
On peut considérer la Deuxième Internationale comme officiellement établie à partir d'août 1891, mois durant lequel se tient à Bruxelles le premier congrès unitaire.
[...] La Deuxième Internationale La Deuxième Internationale I. La genèse de la Deuxième Internationale Les premiers jalons de la fondation de l'Internationale ouvrière (qu'on appelle aussi Internationale socialiste ou encore deuxième Internationale car elle vient après l'Association internationale des travailleurs) sont posés lors du congrès de Paris, en juillet 1889, année centenaire de la Révolution française. Réunis dans la capitale française à l'initiative notamment de Friedrich ENGELS (1820-1895), les partis socialistes d'Europe décident de la constitution d'une organisation internationale des travailleurs qui serait une fédération des partis de masses européens. [...]
[...] Enfin vient la question des conditions requises pour appartenir cette nouvelle Internationale socialiste. La question est définitivement apportée au congrès de Londres (1896), par l'exclusion formelle à la fois des démocrates bourgeois et des anarchistes. En effet, les dirigeants déclarent que l'objectif de l'Internationale est de poursuivre la substitution de la propriété et de la production socialistes à la propriété et à la production capitalistes Une telle expression met bel et bien de côté les démocrates bourgeois, pas assez socialistes, et les anarchistes (rejetant toute idée d'organisation politique pour réclamer un groupement purement économique des travailleurs), trop révolutionnaires. [...]
[...] La guerre précipite les divisions, en ce que le phénomène d'Union sacrée contribue à mettre l'internationalisme entre parenthèses : les sections nationales se rallient rapidement aux unions sacrées en 1914, et la plupart des partis socialistes soutiennent l'effort de guerre de leurs gouvernements respectifs. Les multiples causes de ces divisions internes (opportunisme des directions, patriotisme de la base, impuissance à analyser les nouvelles situations nées de l'impérialisme) font contribuer à faire disparaître l'Internationale de la scène historique pendant plusieurs années. Bibliographie Vladimir Illitch OULIANOV dit Lénine, La faillite de la Deuxième Internationale, Editions Sociales Madeleine REBERIOUX, Socialisme Les Internationales, Encyclopédie Universalis Patricia VAN DER ESCH, La Deuxième internationale 1889-1923, M. [...]
[...] La propagande marxiste touche efficacement la grande industrie et ses ouvriers, qui expriment alors en massent le souhait de voir le parti socialiste auquel ils appartiennent adhérer à l'Internationale. Rapidement, l'Internationale justifie son appellation, en prononçant des décisions qui ont un impact sur le monde socialiste, touchant donc tous les pays indifféremment. Au congrès de Zurich (1893), le 1er mai est prononcé journée internationale des manifestations pour les années à venir, dans le but de faire aboutir des revendications communes, avec comme priorité l'obtention de la journée de huit heures pour les ouvriers du monde entier. L'expansion de l'Internationale socialiste se produit essentiellement en Europe. [...]
[...] Enfin, d'un point de vue pratique, les dirigeants se posent la question de l'action à envisager dans l'immédiat. Pour laisser au marxisme le temps d'étendre son influence, la logique préconiserait une action d'abord modérée, pour permettre de rassembler plus largement ensuite. Cependant, ils se doivent d'apporter une réponse aux progrès assez rapides du socialisme et du mouvement ouvrier aux Etats-Unis et en Europe à la fin des années 1880. Ces nouveaux regroupements internationaux font alors disparaître les principales réticences de la Deuxième Internationale à se développer rapidement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture