Ces trois Documents ont été établis entre 1946 et 1947, à l'aube de la Guerre Froide. On est au lendemain de la WW2, les trois grands vainqueurs sont le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'URSS. En février 1945, la conférence de Yalta entre Staline, Churchill et Roosevelt a marqué un accord sur la création de la future organisation des Nations Unies, le futur statut de l'Allemagne, le sort des Etats libérés, l'entrée en guerre de l'URSS contre le Japon et une ratification des rapports de force sur le terrain. Toutefois, dès 1944, des méfiances se manifestent entre les alliés en raison de la rapidité de la progression des troupes soviétiques dans les Balkans et de l'attitude de Staline qui commence à imposer le système soviétique dans les « territoires libérés ». Dès juillet/août 1945 la conférence de Potsdam fait apparaître un nouveau climat entre les alliés (Truman a remplacé Roosevelt décédé en avril) et de nouvelles lignes de clivage. Entre 45 et 47 les relations se dégradent entre ceux de l'Alliance.
[...] Ces textes enfin sont le propre de la guerre froide : guerre verbale, guerre d'idéologies et d'influences, guerre indirecte menace atomique oblige. Chacun des protagonistes cherche à l'emporter non par un affrontement militaire frontal mais par la démonstration de la supériorité de son système, par la subversion et la propagande, ou en se faisant le défenseur de l'une des parties en présence dans des conflits périphériques. (B. Baruch) Bibliographie : Le siècle des excès ; P. TOUCHARD, puf La Guerre Froide ; Stanislas JEANNESSON, coll. Repères Histoire de la Guerre Froide, Tome 1 ; André FONTAINE, coll. [...]
[...] Churchill évoque la soumission des pays d'Europe de l'Est aux communistes, et plus particulièrement à Moscou. En effet la libération des pays est-européens par l'Armée rouge s'est immédiatement accompagnée d'une totale prise de contrôle sur les structures politiques et économiques des pays concernés, accentuant la division politique avec l'Ouest. Le pluralisme politique n'est qu'une façade, afin de donner l'impression aux pays occidentaux d'un respect des règles démocratiques, alors qu'il s'agit en fait de l'installation du modèle soviétique (parti unique centré sur le parti communiste). [...]
[...] Staline réunit du 22 au 27 septembre à Szklarska Poreba, en Pologne, les dirigeants yougoslaves, roumains, hongrois, bulgares, tchèques et polonais. Se joignent également des délégués des importants partis français (Duclos et Fajon) et italien (Longo et Reale). A l'issue de la réunion est crée le Kominform, officiellement simple bureau d'informations, en fait véritable organe de coordination politique du communisme en Europe. Un discours marquant révèle publiquement la nouvelle stratégie soviétique. C'est celui d'Andreï Jdanov. Avec une grande violence, Jdanov martèle la même idée manichéenne. [...]
[...] Points Les éléments clés de la Guerre Froide ; Sophie CHAUTARD, coll. [...]
[...] C'est le nouveau cours dont parle Jdanov. D'après lui cette consolidation de la situation de monopole passe par la destruction de leurs ennemis (Hiroshima et Nagasaki, ainsi que le partage de l'Allemagne, auquel a participé l'URSS rappelons-le, l'URSS souhaitant un démontage systématique de l'industrie allemande et faire de celle-ci un territoire agricole ainsi que par l'affaiblissement de leurs partenaires capitalistes : Angleterre et France Il s'agit de modérer les propos. A la fin du second conflit mondial, l'Angleterre et surtout la France sont particulièrement ruinées par l'effort de guerre et, pour le cas de la France, par les bouleversements physiques de leur territoire. [...]
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