- 28 juin : assassinat de François Ferdinand (archiduc) à Sarajevo. Dans la journée, arrestation des révolutionnaires responsables : Princip et ses acolytes sont mis sous les verrous. Ici, le politique et le juridique se mêlent. Le soir même à Vienne, il y a un débat entre le chef de l'armée autrichienne, Conrad Von Hotzendorff qui pense qu'il faut déclarer la guerre à la Serbie, le ministre des Affaires étrangères, Léopold Berchstold qui ne pense pas à la guerre mais plutôt à l'utilité diplomatique de l'émotion créée partout en Europe par cet assassinat, et le chef du gouvernement hongrois, Stéphane Tisza qui pense profiter du recul serbe pour renforcer la triple alliance entre l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne et l'Italie, membre hésitant de l'alliance.
Ils décident de s'adresser à leur meilleur allié, le Reich allemand pour avoir un avis de Guillaume II.
- 5 juillet : réponse allemande à l'Autriche. Le débat se poursuit : Von Moltke, le général en chef de l'état-major, et Jagow, le ministre des Affaires étrangères, pensent que c'est l'opportunité pour éliminer définitivement la Serbie. Cependant, le conflit entre Autrichiens et Serbes risque d'entrainer un conflit généralisé par le jeu des alliances. Le chancelier Betmann-Hollweg propose une action localisée. L'Allemagne soutient l'Autriche mais elle veut que la guerre reste localisée, les Allemands n'interviendront qu'en cas d'action russe, l'Allemagne veut éviter l'intervention russe.
La position allemande rassure Vienne sur l'idée d'une guerre qui fera perdre la face à la Serbie. La ligne dure va donc être adoptée.
[...] La crise de 1914 juin : assassinat de François Ferdinand (archiduc) à Sarajevo. Dans la journée, arrestation des révolutionnaires responsables : Princip et ses acolytes sont mis sous les verrous. Ici, le politique et le juridique se mêlent. Le soir même à Vienne, il y a un débat entre le chef de l'armée autrichienne, Conrad Von Hotzendorff qui pense qu'il faut déclarer la guerre à la Serbie, le ministre des Affaires étrangères, Léopold Berchstold qui ne pense pas à la guerre mais plutôt à l'utilité diplomatique de l'émotion créée partout en Europe par cet assassinat, et le chef du gouvernement hongrois, Stéphane Tisza qui pense profiter du recul serbe pour renforcer la triple alliance entre l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne et l'Italie, membre hésitant de l'alliance. [...]
[...] La France se prépare à la guerre sans pour autant vouloir la déclencher ou même la freiner. Au RU, il y a le problème de la question irlandaise, les Anglais craignent de perdre de l'influence surtout que les colonies commencent à se soulever, ces soucis restent la principale préoccupation des Anglais. Grande règle géopolitique : le sanctuaire national se défend à l'extérieur, si un étranger met les pieds dans le périmètre de sécurité, c'est l'invasion qui devient prioritaire, quels que soient les problèmes intérieurs. [...]
[...] La seule zone d'influence qui lui reste est la zone du Danube. Il s'agit donc pour eux d'une guerre préventive. Le premier ministre russe, Kokovtzov, prônait un développement intérieur du pays avant tout, car le pays doit se moderniser. Sazonov veut mener une expansion extérieure agressive car les intérêts russes et allemands se rencontrent. Nicolas 2 renvoie K., il dessine alors la ligne principale d'action de la Russie. Il y a chez les décideurs politiques l'évidence d'un conflit qui semble inéluctable et dans lequel se jouent les futurs rôles des différents pays en Europe. [...]
[...] La France, l'Allemagne et le RU sont en rivalité pour l'obtention des marchés. Mais leur développement économique se fait dans le cadre du protectionnisme. L'Allemagne a des problèmes d'approvisionnement en matières premières, elle ne possède que du charbon et ne peut l'obtenir de ses colonies car cette route est barrée par la France et le RU. Son seul espoir est la création d'une Mittle Europa sous hégémonie allemande car l'Europe centrale est une source d'approvisionnement. Une nation se construit grâce au sentiment national dans lequel l'école joue un rôle déterminant. [...]
[...] Dans ce cadre, l'internationalisme peine à s'affirmer en expliquant que le vrai clivage n'est pas national mais social : prolétaires de tous les pays, unissez-vous Le nationalisme est très fort en Europe et la question sociale reste au second plan. De plus, nombre de partis socialistes entrent dans les unions sacrées en 1914, le national l'a emporté. Cependant, le pacifisme pointe à la fin du 19e siècle avec le tribunal de La Haye. Beaucoup de facteurs pèsent sur des décisions importantes à prendre rapidement. Les opinions acceptent la nécessité d'un conflit par l'adhésion à des valeurs mises en place par le cadre économique, politique et social. Un vaste replacement des puissances est en cours en Europe. [...]
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