Dès 1924, dans son ouvrage intitulé Mein Kampf, Adolph Hitler expose sa doctrine et ses objectifs parmi lesquels figurent la totale restauration de la puissance militaire allemande sur l'ensemble du territoire, le rattachement de tous les peuples de culture allemande au Reich (pangermanisme) et la conquête de l'« espace vital » dévolu au peuple allemand ou Lebensraum. La guerre semble alors indispensable à la mise en œuvre d'un tel programme, ce qu'il confirme d'ailleurs en affirmant « notre objectif primordial est d'écraser la France ».
Ainsi, après son accession à la chancellerie le 30 janvier 1933, celui-ci multiplie les coups de force contre le traité de Versailles, remettant en cause le système international mis en place par les Alliés, notamment le statu quo en Europe, et entraînant l'Allemagne dans une véritable marche à la guerre.
[...] Celui-ci se plie aux exigences du Führer. Le 15 mars 1939, la Wehrmacht entre à Prague et la Tchécoslovaquie cesse d'exister sans aucune réaction occidentale. L'invasion de la Pologne : Fin mars 1939, Hitler réclame Dantzig ainsi qu'une route et une voie ferrée reliant la ville à l'Allemagne. Les visions expansionnistes allemandes rencontrent l'opposition de la Grande-Bretagne et de la France, cependant, le pacte de non-agressions germano-soviétiques, signé le 23 août 1939, les démunit d'un précieux allié. Londres tente, en vain, de lancer une négociation entre le Reich et le pays qu'il menace, mais, le 1er septembre 1939, les troupes hitlériennes envahissent la Pologne sans aucune déclaration de guerre. [...]
[...] Les grandes puissances européennes consentent à l'annexion et cèdent une nouvelle fois devant la politique agressive d'Adolf Hitler. Les prémisses d'une conquête : les Sudètes arrachées Le 12 septembre 1938, Hitler réclame officiellement l'annexion des Sudètes, territoires à majorité germanophone de la Tchécoslovaquie qui avait, en vain, demandé son rattachement à l'Allemagne en 1919. D'abord favorables au respect de leurs engagements, les alliés du pays menacé, à savoir la France et l'URSS, cèdent peu à peu face aux revendications du Führer. [...]
[...] Ainsi, celui-ci annonce le retrait de l'Allemagne de la conférence du désarmement le 14 octobre 1933 et quitte la SDN le 19 octobre 1933. Ces deux décisions sont d'ailleurs approuvées à 95% des voix par le peuple allemand lors du plébiscite du 12 novembre 1933. Le Führer accélère alors activement le réarmement du Reich dans la clandestinité et, le 16 mars 1935, il rétablit le service militaire obligatoire en Allemagne et fixe les effectifs de l'armée allemande à 36 divisions. [...]
[...] Or, les députés français le ratifient le 27 février 1936. Ainsi, disposant d'un prétexte nécessaire, la Wehrmacht (armée allemande) reçoit l'ordre de réoccupait la Rhénanie le 7 mars 1936, mais toutefois de reculer en cas de riposte française. Aucune réaction militaire ne vient punir cette violation et la zone est rapidement et activement remilitarisée. L'audace calculée et planifiée du Führer et la réussite de son opération militaire provoquent ainsi la rupture brutale du traité de Locarno, mais également celle du traité de Versailles. [...]
[...] Cependant, au nom du pangermanisme, Hitler souhaite le rattachement de l'Autriche au IIIe Reich. En juillet 1934, la volonté du Führer ne peut être mise en œuvre face à l'opposition intransigeante de Mussolini, mais mi-février 1938, la donne change. Hitler, désormais allié du Duce, impose à Schuschnigg, chancelier d'Autriche, la nomination du nazi autrichien Seyss- Inquart au ministère de l'Intérieur. Devant la menace de l'invasion allemande, Schuschnigg cherche du soutien auprès des grandes puissances, mais ne reçoit aucune réponse. Enfin, un faux appel à l'aide adressé au Führer est fabriqué par le gouvernement nazi et les 12 et 13 mars 1938, la Wehrmacht envahit l'Autriche sans rencontrer de résistance. [...]
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