Les conquêtes de l'Algérie, fiche d'histoire de 6 pages
Alger, comme Tunis, est une régence turque ottomane autonome. Placée, depuis le XVI siècle sous lointaine souveraineté d'Istanbul auquel elle paye tribut tout en ayant par ailleurs des attributs de puissance souveraine. La présence turque n'y est pas le fruit d'une conquête militaire mais d'une allégeance faite au sultan ottoman dans la première moitié du XVI siècle par des corsaires en lutte contre l'Espagne, les frères Barberousse, en particulier Khereddine, nommé beylerbey, c'est à dire bey des bey. Il s'appuie sur deux forces :
I. LA REGENCE D'ALGER A LA VEILLE DE LA CONQUETE FRANCAISE.
II. LES CONQUETES DE L'ALGERIE ;
III. QUEL STATUT POUR L'ALGERIE ?
[...] La plupart sont corses, siciliens ou calabrais et convertis à l'islam. - La milice des Janissaires (odjak) , des militaires recrutés en Anatolie, dirigés par un agha et disposant de nombreux privilèges. Ces deux groupes élisent un dey, assisté d'un conseil (diwan) et sont eux- mêmes en compétition pour le partage des bénéfices de la course. La course, c'est ce que les puissances européennes appellent , négativement, la piraterie et qui fait régulièrement l'objet de traités visant à l'interdire mais le plus souvent peu suivis d'effets . [...]
[...] Nous y reviendrons. De fait, la première phase de la conquête durera 17 ans (1830-1847) sans que jamais ne se dessine un projet global de conquête. La conquête progresse en réalité au coup par coup, une avancée sur le terrain en induisant une autre. Il convient d'en préciser la chronologie en laissant pour le cours suivant la question des résistances algériennes. A l'Ouest, en Oranie, le général Desmichels trouve en face de lui un jeune chef local Abdel Qader (sur lequel nous reviendrons longuement) avec qui il entame une série de négociations qui débouchent sur un premier traité en 1834. [...]
[...] Au terme de cette chronologie sommaire des conquêtes françaises de l'Algérie, il faut préciser qu'il s'est agi d'une guerre sans merci que l'on s'est livrée de part et d'autre . D. Rivet écrit Des deux côtés, la violence colle au commencement de l'aventure algérienne Outre la violence des combats eux mêmes l'armée française use de procédés barbares contre les populations notamment des enfumages de grottes comme Cavaignac dans le Cheliff ou Pélissier contre les Ouled Rial dans le massif côtier du Dahra ; ennemis emmurés vivants ; villages ou quartiers rasés (comme le général Saint- Arnaud à Blida en 1842). [...]
[...] Des pouvoirs importants reconnus au Gouvernement général d'Alger . Les décrets des années 1898-1900 doteront à cet égard l'Algérie d'un nouveau régime politique et administratif dans lequel une assemblée élue et des Délégations financières votent et gèrent le budget local . - Quelles qu'en soient les modalités, l'assimilation implique que les citoyens français immigrés en Algérie y retrouveront l'intégralité de leurs droits de citoyens, y compris une représentation au parlement à Paris. Mais qu'en sera t-il des deux autres catégories de populations : les immigrés étrangers et les indigènes (selon la dénomination du temps) musulmans et juifs ? [...]
[...] Or la course ne doit pas être pensée comme un simple banditisme mais plutôt comme la principale ressource économique de la Régence. Or elle est en déclin relatif depuis le XVIII siècle, à la fois à cause du détournement des grandes routes maritimes mondiales de l'espace méditerranéen vers les espaces atlantiques, et à cause du combat mené par les puissances européennes. Le déclin de la corse va conduire les pouvoirs locaux à exercer, au XIX siècle, une pression fiscale inédite sur les populations qui suscitera de nombreuses révoltes et contribuera à expliquer de la région au XIX siècle, une instabilité que la littérature coloniale a tendance à percevoir comme structurelle. [...]
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