Lors de ce qu'on a appelé la deuxième vague de colonisation, la France assied son influence d'abord sur l'Afrique du Nord et l'Afrique noire qu'elle se partage avec les autres puissances européennes. À la fin des années 1850, alors que la conquête du continent africain piétine et que l'empire voit ses positions contestées, Flaubert préconise de « s'attrister » au sujet des colonies. Cela ne concerne pour autant pas les «nouvelles » colonies, car c'est également l'époque où la France entame son expansion en Extrême-Orient. On comprend par ce terme la région qui formera la future administration unique de l'Indochine, composée des colonies et protectorats français de la péninsule Indochinoise qu'étaient les Cochinchine orientale et occidentale, le Cambodge, l'Annam, le Tonkin et le Laos. Cette colonisation va s'effectuer sans plan préconçu, et sans doctrine établie, au gré des instabilités de la fin du Second Empire et des gouvernements successifs de la Troisième République. Il existe pourtant une doctrine coloniale, la doctrine des « points d'appui », définie par Guizot en 1843.
[...] Le 9 juin 1885, le traité franco-chinois scelle le compromis entre les deux puissances sur l'Indochine. Par ce traité, la France renonce à demander des indemnisations à la Chine, et à poursuivre les conquêtes. La Chine quant à elle reconnaît le protectorat français sur l'Annam-Tonkin, et accepte l'ouverture commerciale et ferroviaire du Yunnan. Mais le combat au Vietnam n'est pas fini pour autant, même si ce dernier, coupé de l'appui de la Chine a peu d'espoir. La pacification va quand même durer dix ans, et constitue la phase la plus difficile de la conquête française. [...]
[...] Les raisons de la présence française en Extrême-Orient sont multiples. Ce que Xavier Yanoco appelle les forces extérieures jouent d'abord un rôle prépondérant[2]. Les forces économiques du pays, peu impliquées dans la conquête algérienne, regardent avec plus d'intérêt la colonisation de l'Extrême-Orient. La relative ouverture de ces pays avant l'intervention française a laissé entrevoir des opportunités de commerce rares, avant de se refermer de manière plus ou moins hermétique L'armée est également très impliquée, au point qu'on lui reprochera de considérer les colonies comme son domaine réservé. [...]
[...] Commence alors la conquête par les canonnières à faible tirant d'eau. Ces dernières poursuivent les embarcations annamites dans le dédale des innombrables bras du delta. En avril, les Français prennent les capitales provinciales Ba Ria, Bien Hoa et Vinh Long. Le gouvernement de Huê, affaibli par des révoltes internes, doit se résoudre à signer le traité de Saigon du 5 juin 1862. Il cède par là à la France les trois provinces orientales du Sud (Dinh Tuong, Gia Dinh et Bien Hoa). [...]
[...] Sic, p.34 Idem Duteil, Jean-Pierre, Op. Sic Brocheux, Pierre, Op. [...]
[...] Cette colonisation va s'effectuer sans plan préconçu, et sans doctrine établie, au gré des instabilités de la fin du Second Empire et des gouvernements successifs de la Troisième République. Il existe pourtant une doctrine coloniale, la doctrine des points d'appui définie par Guizot en 1843. Ce dernier préconise de limiter les ambitions coloniales à un certain nombre de bases qui serviront la marine de guerre et le commerce. Mais cette théorie ne sera pas appliquée à la colonisation en Extrême-Orient. Au contraire, on peut considérer avec Xavier Yacono, que l'histoire de cette colonisation pourrait bien être celle des hommes qui l'ont faite[1]. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture