Le 29 septembre 1938, la conférence de Munich règle le problème des Sudètes. Le 12 septembre, Hitler, conformément à sa volonté de réunir tous les Allemands au sein du Reich, réclame l'annexion des 3 millions de Sudètes germanophones appartenant à la Tchécoslovaquie. C'est en convoquant la France (alors protectrice présumée de la Tchécoslovaquie du fait de la Petite Entente), l'Italie, le Royaume-Uni et son propre pays, pour une conférence à Quatre à Munich que Hitler va régler le problème en sa faveur. En effet l'Italie fasciste, et de façon plus significative les démocraties, vont s'incliner face aux revendications d'Hitler.
Comment comprendre ce recul des démocraties européennes alors que la menace nazie se fait de plus en plus oppressante ?
[...] La conférence de Munich (1938) Le 29 septembre 1938, la conférence de Munich règle le problème des Sudètes. Le 12 septembre, Hitler, conformément à sa volonté de réunir tous les Allemands au sein du Reich, réclame l'annexion des 3 millions de Sudètes germanophones appartenant à la Tchécoslovaquie. C'est en convoquant la France (alors protectrice présumée de la Tchécoslovaquie du fait de la Petite Entente), l'Italie, le Royaume-Uni et son propre pays, pour une conférence à Quatre à Munich, que Hitler va régler le problème en sa faveur. [...]
[...] A cela s'ajoute que la natalité défaillante de ces nations amène nécessairement un service militaire plus long (trois ans en France). La politique d'apaisement des dirigeants européens Enfin la conférence de Munich s'inscrit dans un contexte de pacifisme farouchement défendu par les populations des nations démocratiques ayant trop souffert du premier conflit mondial. En effet si Daladier en 1938 approuve la conférence en vue d'un réarmement, il est acclamé à son retour en tant que sauveur de la paix. Ainsi, une intervention apparaît à présent comme doublement impossible, du fait du pacifisme absolu traversant l'ensemble du corps social français, et anglais également : les dirigeants ne peuvent aller à l'encontre de leurs électeurs. [...]
[...] A cela s'ajoute que Hitler entend régler la question sans l'avis ni des Soviétiques ni des Tchèques. A l'issue de la conférence et de l'approbation des démocraties, il est décidé que les Tchèques doivent évacuer le territoire des Sudètes dans les huit jours. Ill) Les enjeux La paix préservée Comme souligné précédemment, l'approbation par les démocraties de l'annexion de la région des Sudètes est révélatrice, dans un premier temps, d'une volonté de préserver la paix face à une opinion profondément pacifiste, puis dans un deuxième temps, d'une politique de «grappillage» de temps dans l'optique d'un réarmement en vue d'un conflit imminent. [...]
[...] La conférence Le problème posé Le problème posé est celui du démantèlement de la Tchécoslovaquie. En effet Hitler suivant sa doctrine édictée dans Mein Kampf réclame un espace vital pour le peuple allemand, ce qui se traduit dans les faits par la volonté d'établir un nouveau Reich allemand. Ainsi, au nom du droit des peuples à vivre dans le même pays, Hitler réclame l'annexion de la région des Sudètes. Ceci n'est cependant qu'un prétexte qui permettra l'armement d'un maximum d'hommes sous autorité nazi. [...]
[...] Le réarmement des démocraties européennes Il faut comprendre la frilosité des démocraties européennes lors de la conférence de Munich, comme une volonté de gagner du temps. En effet les dirigeants des démocraties européennes, tout à fait conscients de l'immanence d'un conflit armé avec l'Allemagne nazie, engagent leurs pays (France et Royaume-Uni principalement) dans une politique de réarmement. Cette politique a été engagée en France avec le Front Populaire, pacifiste mais conscient de la menace extérieure. En effet Blum en 1938, lors de son second gouvernement, parle de «réarmement» et c'est cette politique qui sera poursuivie ensuite par Daladier. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture