Benjamin Constant, paix sociale, Constitution de l'An III, renouvèlement constitutionnel, Bonaparte
On entre dans la période fin 18ème et début 19ème : Précurseur du libéralisme en France, on va s'attarder sur la pensée dans le cadre du consulat. Suite au coup d'Etat du 9 novembre 1799 qui est impulsé principalement par Sieyès en raison des difficultés inhérentes à la révision de la Constitution de l'An III, le régime s'achève en instabilité gouvernementale.
Les conjurés vont prétexter la nécessité de rétablir la paix sociale pour finalement opérer un renouvèlement constitutionnel, l'heure est à l'urgence et à la réforme.
[...] Ces listes vont être achevées en début 1801 et en réalité ce système ne sera jamais appliqué dans le consulat car dans le désordre, Napoléon avait mis la pression sur le sénateur pour nommer les différents membres du corps de la nation. Que se passe-t-il institutionnellement ? Le pouvoir exécutif sort grand vainqueur, il est confié à 3 consuls irrévocables, nommé par le Sénat devient le 1er consul et va bénéficier de la prépondérance décisionnaire, il va nommer tous les fonctionnaires, garantira la sureté de l'Etat la gestion des finances publiques, et sera à l'initiative des lois et le pouvoir règlementaire pour les faire appliquer. Il est donc nullement dépendant, juste assisté par le Conseil d'Etat. [...]
[...] Dans son 1er discours qui date du 5 Janvier 1800, il va s'ériger en défenseur des libertés et dans ce discours il va conceptualiser le rôle qu'il entrevoit pour l'opposition parlementaire. Lorsqu'il prononce ce discours, il croit encore à la modération du pouvoir exécutif et il annonce clairement sa vision de la fonction tribunicienne. CAD les termes de la résistance à l'arbitraire et l'indépendance parlementaire par la liberté d'expression. Ce discours fit grande impression puisque le Gouvernement sera visé publiquement. Les journaux dans le collimateur, Constant s'impose comme l'un des leaders de la petite opposition libérale qui se forme dans et en dehors du Tribunat. [...]
[...] Son rôle ne sera pas vain, il arrivera à faire retirer quelques projets de loi. Bonaparte qui était suivi aveuglément par l'opinion publique dans ses choix ne pouvait concevoir ce rôle d'opposition constitutionnelle puisque pour lui, c'est le gouvernement qui incarne la souveraineté du peuple. Pour conclure cette première partie, les discours de constant ne sont pas des simples opinions politiques mais représentent l'ébauche d'un corps de doctrine libérale. 2ème partie : La théorisation du pouvoir neutre, l'exemple du pouvoir conservateur Constant est évincé en 1802, déçu du sort réservé mais ne regrette pas le rôle joué. [...]
[...] Benjamin Constant sera nommé Tribun dès l'entrée en vigueur de la et ce pour une durée de 25 mois, il fait donc partie des membres sortants évincés par le maître du nouveau régime, cela pas dû à son incompétence, mais plutôt à son manque de docilité face à un pouvoir qui ne supportait aucune once d'opposition. Benjamin est issu d'une famille protestante, laquelle s'était ensuite réfugiée à Genève, fils d'un père militaire qui voyageait beaucoup, d'où la culture étendue de Benjamin Constant. Mais c'est durant le directoire qui se rapproche du monde politique en fréquentant notamment le salon de Germain de Stalle. Homme d'ambition, il défend un point de vue républicain en se faisant remarquer par ses brochures et talent d'orateur. [...]
[...] Partie 1ère : La pensée du tribun Constant ou la défense du libéralisme avorté Constant s'était forgé l'opinion selon laquelle il était nécessaire de réviser la de l'an III. En tant que modéré, il se disait fervent défenseur de la République contre toutes sortes de rédactions. Il dénonçait ainsi les dérives parlementaires excessives du directoire qui ne respectait plus le jeu parlementaire. On pouvait donc penser que Constant ait été satisfait du coup d'Etat du Brumaire, mais pas du tout. [...]
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