Classes moyennes, industrialisation, bourgeoisie montante, reconnaissance du phénomène, middle class
L'origine de l'appellation classe moyenne est assez lointaine, elle remonte à la première moitié du XIXe durant le premier temps de l'industrialisation. Mais à l'origine, l'appellation classe moyenne n'avait guère de rapport avec celle dont on parle encore aujourd'hui. Par exemple, en GB, on oppose la « middle class » à la « gentry » traditionnelle. Cela veut dire que ce que l'on appelle middle class avait plus de rapport avec la bourgeoisie, car c'est en fait la bourgeoisie montante : comme elle n'est que montante, elle n'est pas clairement établie, en opposition à l'aristocratie terrienne, aux propriétaires fonciers. On sait que cette opposition est très forte au début du XIXe, Ricardo est quasiment un porte-parole des intérêts de la middle class, notamment quand il prône la suppression des lois sur le blé.
[...] Les classes moyennes sont donc concernées par le phénomène (ce qui n'est pas étonnant). On remarque pour ces classes moyennes qu'il y a davantage de mutations très importantes, mais elles se trouvent dans la structure des classes moyennes ( compensent le déclin d'autres classes préindustrielles. Là encore, on va avoir des enjeux politiques, les classes moyennes non salariées ont été touchées par différents événements historiques ( par exemple, la tendance à la dévalorisation du franc (Jaurès définissait les classe moyennes par la capacité à épargner ( si on ne se protège pas de la dépréciation, on est frappé de plein fouet) ( tout change à partir de la WW1. [...]
[...] On a remarqué qu'il y avait dès la fin du XIXème un enjeu politique ( il y a toujours eu avec les classes moyennes un enjeu politique. En 1976, dans Démocratie Française de Valérie Giscard D'Estaing, il évoquait : l'expansion d'un immense groupe central, aux contours peu tranchés et qui a vocation par sa croissance numérique exceptionnellement rapide, par ses liens de parenté avec chacune des autres catégories de la société, par son caractère ouvert qui en assure largement l'accès, et par les valeurs modernes dont il est porteur (cf. [...]
[...] La 2ème idée, c'est le fait qu'il y a une tendance au déplacement du centre de gravité des classes moyennes. On sait par exemple que, si on prend en compte les CSP, les classes moyennes peuvent englober un éventail assez large (en gros, des employés aux cadres), ce qui permet de souligner le fait que de toute façon, quel que soit le critère retenu, les frontières des classes moyennes ne sont jamais clairement définies. Ce déplacement se fait plutôt vers le haut ( mis en évidence par Robert Castel. [...]
[...] Par exemple, en GB, on oppose la middle class à la gentry traditionnelle. Cela veut dire que ce que l'on appelle middle class avait plus de rapport avec la bourgeoisie, car c'est en fait la bourgeoisie montante ( comme elle n'est que montante, elle n'est pas clairement établie, en opposition à l'aristocratie terrienne, aux propriétaires fonciers. On sait que cette opposition est très forte au début du XIXe, Ricardo est quasiment un porte- parole des intérêts de la middle class, notamment quand il prône la suppression des lois sur le blé. [...]
[...] La 2ème composante que distingue Jaurès, c'est la classe moyenne salariée qui correspond à ceux qui montrent une capacité d'épargne. Ce qui sera déterminant pour Jaurès, c'est le niveau de vie ( il y en a qui consomment tout ce qu'ils gagnent et d'autres qui en conservent un peu. Ce qu'il ajoute également, c'est que les classes moyennes salariées vont investir non pas dans un capital professionnel (et pour cause, ce sont des salariés), mais ils vont investir dans la scolarité de leurs enfants ( l'investissement scolaire (notion de capital culturel chez Bourdieu ( important). [...]
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