La conférence de Washington de 1921, consacrée au désarmement naval et à la situation en Asie-Pacifique, fait véritablement entrer cette région du globe dans le grand jeu diplomatique international. Le problème du devenir des possessions allemandes en Chine forme une véritable « question d'Extrême-Orient » alors que les Occidentaux veulent réfréner les aspirations impérialistes du Japon sans pour autant s'intéresser au réveil souverainiste d'une Chine politiquement désunie. Or, au Sud, l'Etat dirigé par une coalition du parti nationaliste Kouo-Min-Tang et du Parti Communiste Chinois, mouvements tous deux issus du « mouvement du 4 mai 1919 » qui s'oppose aux impérialismes occidentaux et japonais, progresse vers le Nord dès le début des années 1920 et finit par écraser les gouverneurs de guerre qui régnaient de fait dans leurs provinces respectives, en total irrespect du faible gouvernement central de Pékin.
La Chine est alors un vaste territoire peuplé de plus de 400 millions d'individus, essentiellement concentrés sur le littoral. Les puissances impériales, Etats-Unis et Grande-Bretagne en tête, la considèrent toujours comme un pays semi-colonial qu'ils divisent en zones d'influence, malgré les déclarations de reconnaissance de sa souveraineté faites lors de la conférence de Washington (1921-22), tandis que le Japon y conserve de nombreux intérêts. Commence alors dans les années 1930 une longue période de troubles marquée par les tensions internationales entre les démocraties libérales et les autoritarismes que sont le communisme et le fascisme, dont nous allons étudier les enjeux.
[...] La Chine est alors un vaste territoire peuplé de plus de 400 millions d'individus, essentiellement concentrés sur le littoral. Les puissances impériales, États-Unis et Grande-Bretagne en tête, la considèrent toujours comme un pays semi-colonial qu'ils divisent en zones d'influence, malgré les déclarations de reconnaissance de sa souveraineté faites lors de la conférence de Washington (1921-22), tandis que le Japon y conserve de nombreux intérêts. Commence alors dans les années 1930 une longue période de troubles marquée par les tensions internationales entre les démocraties libérales et les autoritarismes que sont le communisme et le fascisme, dont nous allons étudier les enjeux. [...]
[...] Avec le soutien des capitalistes occidentaux, des intellectuels et de la bourgeoisie d'affaires, Tchang Kaï Chek entreprend le redressement politique et économique du pays. Il instaure un régime autoritaire fondé sur le parti unique et sur l'armée. Inspiré par le fascisme européen et les traditions confucéennes, il s'efforce de moraliser le pays en préconisant le respect de l'ordre, le patriotisme, le travail et la discipline. Ses appuis capitalistes lui permettent de réaliser un vaste plan de modernisation économique. Celui-ci n'a malheureusement que peu d'effets tandis que la misère persiste. [...]
[...] Alors que Mao et Tchang Kaï Chek engagent des concessions mutuelles, scellant ainsi l'alliance entre communistes et nationalistes, la guerre sino-japonaise constitue un prélude à la Seconde Guerre mondiale, démocraties libérales et URSS soutenant la guérilla chinoise, qui se réfugie dans les montagnes après plusieurs échecs, face au Japon profasciste. Conclusion La Chine des années 1930 recoupe les oppositions idéologiques majeures des relations internationales de l'époque. Là où la guerre civile entre maoïstes et nationalistes unit fascismes et démocraties libérales contre le communisme, la guerre sino-japonaise, qui brise l'ordre international instauré par la conférence de Versailles, est l'occasion d'un revirement d'intérêt qui se traduit par une forte alliance libéralo-communiste contre le Japon fasciste. [...]
[...] Elle constitue ainsi certes un avant-goût de la guerre froide, mais surtout un prélude à la Seconde Guerre mondiale. Sources - GIRAULT René, FRANCK Robert, Turbulente Europe et nouveaux mondes (1914-1941), Paris, Masson - DUROSELLE Jean Baptiste, Histoire des relations internationales de 1919 à 1945, Paris, Armand Colin, réédition - BIANCO Lucien, Les origines de la révolution chinoise (1915-1949), Paris, Gallimard, collection folio histoire, réédition - MILZA Pierre, BERSTEIN Serge, Histoire du XXe siècle : 1. La fin du monde européen (1900-1945), Paris, Hatier - REMOND René, Introduction à l'Histoire de notre temps : 3. [...]
[...] Commence alors l'épopée de la Longue Marche au cours de laquelle cent mille rouges entreprennent une traversée de 12000km vers le nord du pays. Décimés par la faim, la fatigue, les maladies et les embuscades nationalistes, seuls 8000 communistes arriveront à Yanan, dans le Shanxi, qui devient en 1935 la nouvelle capitale de la petite République soviétique. Peu soutenus par Moscou, ignorés par les puissances occidentales, les communistes chinois sont livrés à eux-mêmes face à un Kouo-Min-Tang bénéficiant de toute l'attention internationale. [...]
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